La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a exprimé fermement son refus de ce qu’elle décrit comme une « pression inacceptable » exercée par les États-Unis concernant le Groenland. Cette déclaration a été faite lors d’une interview accordée aux chaînes danoises TV2 et DR.
En effet, Washington a annoncé qu’une délégation américaine haut placée se rendrait au Groenland cette semaine. Frederiksen a affirmé : « Je dois dire que la pression exercée sur le Groenland et le Danemark dans cette situation est inacceptable. Et c’est une pression à laquelle nous résisterons. » Elle a ajouté que cette visite n’est pas en accord avec les besoins et les souhaits du Groenland.
La délégation américaine comprend le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, le Secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, et Usha Vance, épouse du vice-président JD Vance. Selon le porte-parole de la Maison Blanche, Brian Hughes, l’objectif de la délégation est « d’apprendre à connaître le Groenland, sa culture, son histoire et son peuple ». Cependant, Frederiksen a rejeté cette justification.
Elle a déclaré qu’il n’est pas envisageable de mener des visites privées avec des représentants officiels d’autres pays, d’autant plus que des négociations sont en cours au Groenland. « Cela ne peut pas être vu indépendamment des déclarations et des messages que nous avons entendus de la partie américaine depuis janvier », a-t-elle souligné. Cela fait référence à l’engagement du président américain, Donald Trump, selon lequel les États-Unis s’approprieraient le Groenland « d’une manière ou d’une autre ».
Frederiksen considère l’intérêt de l’administration Trump pour le Groenland comme un défi direct à la souveraineté danoise. Elle a insisté sur le fait que, même entre alliés, le respect de la souveraineté des États et de l’intégrité des territoires est crucial. « La région nordique et l’UE apportent un soutien massif. Nos alliés, nos partenaires proches et nos voisins nous soutiennent », a-t-elle affirmé.
Nous avons lu ce texte sur le site de nos confrères de Anadolu, traduit de l’anglais par Mourad Belhaj.
