Croissance économique sénégalaise en 2025 : le rôle moteur des ressources pétrolières et gazières

En 2025, l’économie sénégalaise devrait connaître une expansion significative, principalement grâce à l’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Cette croissance serait favorisée par une situation internationale offrant des conditions plus avantageuses, notamment grâce à une baisse des cours des matières premières. Selon un rapport économique et financier de la Direction générale de la planification et des politiques économiques, ces ressources énergétiques devraient jouer un rôle central dans le dynamisme économique du pays.

La Loi de Finances Initiale (LFI) pour l’année 2025 sera marquée par le lancement des projets inscrits dans la nouvelle stratégie nationale de développement. Cette stratégie fait partie de l’agenda national Sénégal 2050 et vise à intégrer pleinement l’exploitation des ressources naturelles dans la transformation économique du pays. Le cadre macroéconomique mis en place prévoit des marges budgétaires suffisantes pour soutenir ces initiatives tout en respectant les engagements de surveillance multilatérale.

Le gouvernement a opté pour une politique budgétaire axée sur l’efficacité des dépenses publiques et l’élargissement de la base fiscale. Des mesures administratives telles que la réduction des exonérations fiscales et l’amélioration des mécanismes de collecte devraient faciliter l’atteinte de ces objectifs, notamment dans le secteur immobilier. Cette stratégie renforce les efforts de mobilisation des ressources internes, conformément à la Stratégie de recouvrement des recettes à moyen terme (SRMT).

En parallèle, le rapport économique de Sud Quotidien souligne aussi que le gouvernement prévoit une approche d’endettement en accord avec ses objectifs de croissance et de consolidation budgétaire, tel qu’établi dans la Stratégie Nationale de Développement 2025-2029.

Pour l’année 2025, le Produit Intérieur Brut (PIB) réel est projeté à croître de 8,8 %, contre 6,7 % en 2024. Cette progression s’explique par la performance notable du secteur secondaire, en hausse de 21,5 %, et, dans une moindre mesure, par le dynamisme des secteurs primaire et tertiaire. Hors hydrocarbures et agriculture, l’activité économique devrait avancer de 4,8 % en 2025. Ces estimations reposent sur des hypothèses de gain de productivité des facteurs et d’amélioration de l’efficacité des investissements publics.

À noter, le facteur capital devrait croître de 2,9 % grâce aux investissements dans les infrastructures, tandis que le facteur travail est estimé à une hausse de 1,7 %, soutenue par une augmentation des emplois dans des secteurs clés comme le BTP et l’agriculture. Au global, la croissance annuelle moyenne du PIB sénégalais est prévue à 6,5 % entre 2025 et 2029, avec une forte contribution des secteurs non liés aux hydrocarbures et à l’agriculture. Pour plus de détails, ces informations ont été rapportées également par nos confrères de Sud Quotidien dans leur dernière publication.