La Cedeao est visiblement décidée à restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, quitte à recourir à une intervention armée contre le Comité national de la sauvegarde de la patrie (CNSP) dirigé par le général Abdourahmane Thiany.
A l’issue de son sommet extraordinaire, le 30 juillet 2023, l’instance sous régionale avait donné un ultimatum d’une semaine à la junte nigérienne pour réinstaller le président Mohamed Bazoum au pouvoir. Passé ce délai, elle avait prévenu que toutes les options étaient ouvertes y compris une intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunissent à partir de ce mercredi à Abuja pour étudier la situation au Niger après le coup d’État ayant renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, ont rapporté des médias français.
« Pendant trois jours, ils vont plancher sur un plan pour une éventuelle intervention militaire au Niger après le coup d’État », précise Radio France Internationale (RFI).
« Aucune option n’a été arrêtée pour le moment, mais une source proche de la rencontre explique que, en cas d’intervention, on ne parlerait pas forcément d’un déploiement de grande envergure », précise le même média.
Le 26 juillet, le chef de l’unité de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani, a mené un coup d’État militaire qui a renversé le régime de Bazoum, séquestré, depuis lors, au palais présidentiel. Le putsch a été condamné par la communauté internationale qui a réclamé le rétablissement du président déchu.
Face aux menaces de la Cedeao, les juntes malienne, burkinabé et guinéenne se sont fendu des communiqués de soutien au CNSP qui a renversé Mohamed Bazoum. Les deux premières ont même annoncé que toute attaque contre le Niger sera considérée comme une attaque contre leurs pays respectifs. Pendant ce temps, une délégation de la CEDEAO est arrivée à Niamey cet après-midi pour négocier la libération du président Bazoum.