Le Commandant en chef de la garde républicaine, Brice Oligui Nguem, a été nommé « président de la transition » par les militaires qui ont renversé le président en exercice, Ali Bongo, selon l’APS. C’est lors d’un communiqué lu à la télévision Gabon 24 que cette nomination a été annoncée par le porte-parole des militaires, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi. Cependant, la durée de cette transition n’a pas été précisée.
Les militaires putschistes, réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ont déclaré qu’ils avaient « décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », selon un colonel de l’armée régulière. L’objectif de cette transition est de restaurer les institutions du pays.
Dans une interview accordée au Journal Le Monde, le chef de la junte gabonaise, Brice Oligui Nguema, a justifié ce coup d’État par l’illégitimité du troisième mandat d’Ali Bongo. Il déclare : »Ali Bongo n’avait pas le droit de faire un troisième mandat, la Constitution a été bafouée, le mode d’élection lui-même n’était pas bon. Donc l’armée a décidé de tourner la page, de prendre ses responsabilités ».
Interrogé sur le sort qui sera réservé à Bongo fils, le chef de la junte estime que »c’est un chef d’Etat gabonais. Il est mis à la retraite, il jouit de tous ses droits. C’est un Gabonais normal, comme tout le monde ». Le Gabon est désormais dirigé par le général Brice Oligui Nguema, à la tête du Comité pour la transition et la restauration des institutions.