L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a vivement critiqué la candidature d’Alassane Ouattara à un quatrième mandat présidentiel en Côte d’Ivoire. Dans une déclaration rendue publique ce mardi 29 juillet 2025, il a qualifié cette candidature d’« illégale », la considérant comme une violation de la Constitution ivoirienne.
Une candidature jugée « illégale »
Guillaume Soro dénonce ce qu’il appelle un « simulacre de suspense » orchestré pour préparer l’opinion publique à cette candidature. Il rappelle que le président Ouattara avait déjà brigué un troisième mandat controversé en 2020, également jugé inconstitutionnel par l’opposition. Selon lui, les arguments avancés pour justifier ce quatrième mandat, tels que la situation sécuritaire et les défis économiques, sont « éculés » et ne visent qu’à « justifier l’injustifiable ».
Accusations de dérives dictatoriales
L’ancien Premier ministre accuse directement Alassane Ouattara de ne pas vouloir quitter le pouvoir, le comparant à « tout bon dictateur qui se respecte ». Il affirme que le président est « prêt à tout pour pérenniser son pouvoir personnel », au détriment de la paix sociale et de la stabilité du pays. Il dépeint une situation politique ivoirienne préoccupante, marquée par une opposition « embastillée », une démocratie « bâillonnée » et une liste électorale « totalement truquée ».
Un appel au peuple ivoirien
Face à cette situation, Guillaume Soro appelle le peuple ivoirien à prendre ses responsabilités. Il l’exhorte à choisir entre « se soumettre à une dictature » ou « se lever, dans le respect de la légalité, pour défendre la Constitution, la justice et la liberté ». Il met en garde contre les risques de crises majeures que pourraient engendrer ces violations répétées des règles démocratiques. « Se soumettre à une dictature qui ne cache plus son visage, ou se lever, dans le respect de la légalité, pour défendre la Constitution, la justice et la liberté », a-t-il lancé, d’après Walfadjri.
Contexte politique tendu
Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu en Côte d’Ivoire. Guillaume Soro, ancien allié d’Alassane Ouattara, est devenu l’un de ses plus fervents opposants. Il a été condamné par contumace en Côte d’Ivoire et vit en exil. Son exclusion, ainsi que celle d’autres figures politiques, de la course à la présidentielle avait déjà été dénoncée par des organisations de défense des droits de l’homme.
LE PEUPLE IVOIRIEN.DOIT PRENDRE SES RESPONSABILITES.