L’ex-aide de camp de Guillaume Soro, Abdoulaye Fofana, s’est vu requis une peine de 20 ans de prison ferme par le ministère public ivoirien ce lundi 21 juillet. Le procès s’est déroulé devant le tribunal criminel d’Abidjan. Fofana est accusé, entre autres, d’« actes terroristes, attentat et complot contre l’autorité de l’État » pour son rôle présumé durant la crise électorale de 2020.
Des vidéos au cœur des accusations
L’accusation s’appuie notamment sur des vidéos où l’on voit Abdoulaye Fofana, en treillis militaire, appeler les forces de l’ordre à protéger les manifestants contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara. Ces vidéos, datant de fin juin 2020, auraient été tournées en France. Les avocats de la défense ont protesté, affirmant ne pas avoir eu accès à ces vidéos.
Abdoulaye Fofana nie être l’homme sur les images, malgré la ressemblance physique et la présence de l’uniforme et des médailles qu’il porte. Le tribunal a relevé cette similarité, ce à quoi l’accusé a acquiescé.
Des échanges compromettants ?
Des échanges entre Abdoulaye Fofana et l’ancien sergent Eugène Ahoba, également jugé, ont été présentés. L’accusation soutient que Fofana aurait demandé à Ahoba de recruter d’anciens militaires à l’approche de la présidentielle de 2020. Les deux hommes nient ces accusations, affirmant qu’il ne s’agissait que de conversations amicales.
Réquisitoire et délibéré
Le procureur estime que même sans avoir commis directement les crimes reprochés, les accusés les auraient incités et doivent être reconnus coupables. La défense plaide l’acquittement. Le verdict sera rendu le 28 juillet prochain. Abidjan avait dénoncé une « prise d’otages » dans une affaire similaire impliquant des militaires ivoiriens détenus au Mali.
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