Conflit en Casamance : l’évêque de Ziguinchor appelle les déplacés à garder la confiance en Dieu
L’évêque du diocèse de Ziguinchor, Mgr Jean Baptiste Valter Manga, a délivré un message poignant d’espérance à l’intention des personnes déplacées ou exilées en raison du conflit en Casamance.
À l’occasion d’un point de presse tenu ce mardi, il a présenté ses vœux de Noël et du Nouvel an tout en appelant ces populations à garder foi en Dieu, malgré les épreuves.
Pour introduire son premier message de Noël, Mgr Manga s’est appuyé sur les paroles du prophète Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » Ces mots, adressés aux fils d’Israël en exil, ont été adaptés pour toucher les cœurs des fils et filles de la Casamance qui vivent dans l’exil ou la précarité, souvent depuis de longues années.
« Exilés ou déplacés depuis tellement longtemps pour certains, qu’on en vient à oublier leur état et leur précarité », a-t-il souligné, faisant un parallèle entre la souffrance des déplacés casamançais et celle du peuple d’Israël à Babylone.
Dans son discours, l’évêque a insisté sur l’importance de la confiance en Dieu, rappelant que celui-ci « n’oublie aucun de ses enfants ». Selon lui, le retour des exilés annoncé par Isaïe comme un acte messianique demeure une source d’espérance intemporelle pour les générations successives.
« Je voudrais adresser ces mots d’espérance à tous ceux qui, dans notre terre de Casamance, subissent encore l’épreuve de l’exil ou du déplacement. Que cette lumière annoncée par Isaïe illumine leurs vies et leur donne la force de persévérer », a-t-il exhorté.
Mgr Jean Baptiste Valter Manga a également interpellé sur l’oubli progressif de la situation de ces populations par une partie de la société. Il a invité chacun à se souvenir de ces frères et sœurs, et à contribuer à soulager leur précarité par des actions concrètes de solidarité.
À travers ses vœux de Noël et du Nouvel an, Mgr Manga adresse un appel vibrant à la communauté casamançaise et au-delà, pour maintenir l’élan de paix, tout en restant attentif aux souffrances persistantes des plus vulnérables