Lors de la quatrième conférence NEWS/Africa sur les médias et la démocratie, qui s’est tenue le mardi 8 avril 2025, divers thèmes essentiels ont été abordés par des représentants de quatre pays africains aux positions géographiques extrêmes. Organisée à Hargeisa, cette rencontre a donné lieu à des échanges approfondis sur plusieurs sujets d’actualité, allant des changements climatiques au néo-panafricanisme, en passant par le Protocole de Maputo sur les droits des femmes. L’information a été rapportée par nos confrères de Sud Quotidien.
Stephen Horn, participant sud-africain, a dressé un sombre tableau de la pollution mondiale, soulignant la responsabilité accrue des pays industriels au détriment des nations moins avancées. Selon lui, ces grandes puissances polluantes montrent peu d’intérêt pour compenser leur impact environnemental à travers des mesures comme le marché du carbone ou la transformation écologique, ignorant ainsi les besoins urgents des pays les plus vulnérables.
Concernant le Protocole de Maputo, deux décennies après sa signature, des lacunes importantes ont été mises en lumière. Naïma Abdi, originaire du Somaliland et l’une des rares femmes actives dans les médias numériques de son pays, a exprimé sa préoccupation face aux contraintes culturelles et sociales qui continuent de confiner les femmes à des rôles subalternes malgré leur potentiel. Elle a illustré son propos par le déclin de la représentation féminine au sein du gouvernement somalilandais actuel.
Les participants tunisiens à la conférence ont salué l’instauration de divers instruments juridiques visant à garantir les droits des femmes, comme la parité et l’avortement médicalisé. Toutefois, ils ont également dénoncé la persistance de la violence qui menace ces acquis.
Sous le prisme du néo-panafricanisme, l’atmosphère de révolte dans les États sahéliens a retenu toute l’attention. Les positions controversées de la CEDEAO ont contribué à des réalignements géopolitiques majeurs, mettant en exergue l’influence croissante de la Russie et de la Chine en Afrique.
Parmi les recommandations clés de cette conférence figurait l’importance pour les médias africains de maintenir une responsabilité éditoriale exemplaire, même face à l’influence croissante des réseaux sociaux et de l’intelligence artificielle. L’événement s’est conclu par une visite au Musée national de Hargeisa, où les délégués ont pu découvrir des trésors archéologiques et des documents historiques relatifs à l’indépendance autoproclamée du Somaliland.
Cette couverture a été initialement publiée par Moussa Dramé, envoyé spécial pour Sud Quotidien, mettant en exergue la richesse des discussions et la diversité des perspectives africaines face aux défis actuels.