Comores en crise post-électorale: violences suite à la réélection contestée d’Azali Assoumani

Des violences ont érupté aux Comores dans le sillage de l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle. Des manifestations ont émergé mercredi matin, suite à la confirmation de la réélection du président Azali Assoumani. L’annonce a engendré des mouvements de protestation de l’opposition et des citoyens concernés par ce qu’ils considèrent comme une ‘fraude grossière’. L’incohérence des chiffres publiés par la Commission électorale a alimenté ces accusations de fraude, renforçant l’ampleur des manifestations dans la capitale, Moroni.

Des actes de vandalisme ont été signalés et des édifices publics ont été incendiés. Les manifestants ont construit des barricades à l’aide de divers objets pour entraver la progression des forces de l’ordre. Parallèlement à ces troubles, des pillages de commerces ont également eu lieu. Malgré les tensions, les observateurs internationaux ont qualifié le scrutin de ‘libre et transparent’, une appréciation en contradiction flagrante avec le ressenti de l’opposition. D’après les résultats provisoires, Assoumani aurait obtenu 62,97% des votes.

Afin de contrer les soulèvements, une présence accrue des forces de sécurité est constatée en ville. Dans cette atmosphère chargée, les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants se durcissent, les gaz lacrymogènes répondant aux jets de pierres des protestataires.