CNG de lutte : Le bilan controversé de Bira Sène à la veille de la fin de son mandat

En tant que président du CNG, Ibrahima Sène, dit « Bira », pourrait quitter ses fonctions le 30 septembre 2024. Son bilan, bien que critiqué, pourrait toutefois convaincre la ministre des sports de le reconduire pour un troisième mandat.

Arrivé discrètement le 5 novembre 2020, Bira Sène a été choisi par l’ancien ministre des sports Matar Ba. Enseignant de formation, il était déjà président du CRG de Kaolack. Sa nomination a surpris, reléguant au second plan des figures comme Mohamed Ndao Tyson ou Issa Ndiaye.

Son mandat a été marqué par des initiatives « réformatrices ». Il a réduit le coût des licences pour les promoteurs et les lutteurs. Toutefois, deux ans plus tard, ces tarifs ont été réajustés à la hausse, provoquant des critiques.

Sous sa direction, le CNG a également changé les règles de déroulement des combats et introduit de nouvelles mesures pour limiter les risques d’insécurité. Ces ajustements ont inclus la réduction des « face à face » après minuit et l’introduction de chorégraphies dès l’arrivée des lutteurs.

Bira Sène a également innové lors des compétitions nationales en intégrant la petite catégorie au Drapeau du Chef de l’État et en élargissant les primes des lutteurs. L’organisation du championnat d’Afrique de Beach Wrestling à Dakar est un autre point fort de son bilan.

Cependant, son mandat n’a pas été sans controverses. Les lutteurs vedettes ont dénoncé des sanctions financières qu’ils jugeaient excessives. L’Association des lutteurs en activité, menée par Gris Bordeaux, a même demandé un audit de sa gestion. Des promoteurs ont aussi critiqué certaines nouvelles réglementations.

Malgré ces tensions, Bira Sène reste confiant pour l’avenir, affirmant qu’il répondra présent si le Sénégal a besoin de lui dans un autre domaine. Il a également adressé une remarque à ses critiques, soulignant que les responsables actuels savent ce qu’ils font.