De retour d’une visite en République turque de Chypre du Nord (RTCN), le président turc Recep Tayyip Erdogan a fermement réaffirmé sa position sur le statut de Chypre, déclarant n’avoir « aucun projet de visite dans le Sud ». Il a justifié cette décision en expliquant que tant que Chypre du Sud ne reconnaîtrait pas la RTCN comme un État, la Turquie n’en ferait pas autant.
Erdogan célèbre la paix à Chypre et réaffirme le soutien de la Turquie à la RTCN
Le président Erdogan a participé aux célébrations de la Fête de la paix et de la liberté du 20 juillet à Nicosie. Il a rappelé que l’opération de paix de Chypre, menée il y a 51 ans, avait mis fin au projet d’Enosis (rattachement de Chypre à la Grèce). Il a souligné l’importance du maintien de la paix sur l’île, grâce au soutien continu de la Turquie.
La Turquie investit dans l’avenir de Chypre du Nord
Au-delà des déclarations politiques, le président Erdogan a mis en avant les investissements de la Turquie en RTCN. Il a notamment cité l’Hôpital d’État de la nouvelle Nicosie, un projet majeur dans le secteur de la santé, ainsi que des infrastructures routières comme la rocade nord de Nicosie. Ces projets témoignent de l’engagement de la Turquie pour le développement économique de Chypre du Nord.
Une solution à deux États, la seule voie possible selon Erdogan
Le président turc a réitéré son soutien à une solution à deux États à Chypre, insistant sur la présence de « deux peuples et de deux États distincts sur l’île ». Il a qualifié de « marginales » les initiatives de certains partis politiques chypriotes turcs ayant rencontré le chef de l’administration grecque de Chypre du Sud. Erdogan a affirmé que le peuple chypriote turc ne remettrait jamais en cause la garantie et la présence de la Turquie sur l’île.
Erdogan critique la position de Chypre du Sud
Selon le président Erdogan, Chypre du Sud ne recherche « ni égalité ni justice », mais souhaite marginaliser les Chypriotes turcs. Il a exclu toute participation à un processus qui ne garantirait pas l’égalité souveraine et la sécurité du peuple chypriote turc. « La clé de la solution à Chypre est une solution à deux États, et il n’est pas question de céder là-dessus », a-t-il conclu, selon l’agence Anadolu.