Chine et avantages écologiques du Coronavirus

Comme le montrent ces récentes études, les mesures de confinement dues au coronavirus, impliquant notamment la mise à l’arrêt de nombreuses industries et des restrictions liées à la circulation, ont abouti à une réduction spectaculaire des émissions de CO2.

Le coronavirus a fait chuter de plus de 100 millions de tonnes les émissions de CO2 en Chine

La propagation rapide du nouveau coronavirus, qui a tué plus de 2 000 personnes et en a infecté plus de 74 000 à travers la Chine, a entraîné une baisse significative de la demande en charbon et en pétrole, ce qui a provoqué une chute des émissions de CO2 et de particules polluantes, selon un nouveau rapport publié sur le site Carbon Brief.

Ces deux dernières semaines, les émissions de CO2 de la Chine ont ainsi diminué d’au moins 100 millions de tonnes, ce qui représente près de 6 % des émissions mondiales au cours de la même période l’année dernière, d’après les analyses menées par le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) en Finlande.

Depuis le début du mois de février, la production quotidienne d’électricité dans les centrales à charbon du pays a atteint son plus bas niveau depuis quatre ans, tandis que la production d’acier a de son côté chuté à son niveau le plus bas depuis cinq ans, selon les chercheurs.

Plus grand importateur et consommateur de pétrole au monde, la Chine a également enregistré une baisse spectaculaire concernant la production des raffineries de la province du Shandong, centre pétrolier du pays, qui a atteint son plus bas niveau depuis l’automne 2015.

Habituellement, l’activité économique en Chine reprend après la fête du Nouvel An lunaire, ayant débuté cette année le 25 janvier. Mais dans un effort visant à contenir l’épidémie, les autorités ont prolongé les congés habituels d’une semaine dans de nombreuses régions du pays, y compris Shanghai.

Cette baisse est temporaire néanmoins…

« Les mesures mises en place pour contenir le coronavirus ont permis de réduire de 15 à 40 % la production dans les principaux secteurs industriels », note le rapport publié par le site Carbon Brief. « Cela a probablement entrainé une diminution de 25 % ou plus des émissions de CO2 du pays au cours des deux dernières semaines, par rapport à la même période l’année dernière, qui coïncide normalement avec la reprise de l’activité après les vacances du Nouvel An chinois », est-il précisé.

Les écologistes ont toutefois averti que cette réduction n’était que temporaire, et qu’un stimulus gouvernemental, visant à augmenter la production des secteurs les plus polluants, pourrait annuler ces gains environnementaux. « Lorsque l’épidémie de coronavirus aura reflué, il est fort probable que nous assistions à un net regain de pollution, avec des usines maximisant leur production afin de compenser leurs pertes durant cette période de fermeture prolongée », estime Li Shuo, représentant de Greenpeace Chine. « Ça ne serait pas la première fois qu’un tel scénario se produirait », ajoute-t-il.

S’appuyant sur des données satellitaires, les analyses menées par le Centre for Research on Energy and Clean Air ont par ailleurs révélé que les émissions de dioxyde d’azote (sous-produit de la combustion d’énergie fossile dans les véhicules et les centrales électriques) de la Chine ont chuté de 36 % au cours de la semaine suivant les vacances du Nouvel An lunaire, par rapport à la même période l’an dernier.

Avec wikistrike.

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