Les Chambres criminelles vont prendre le relais des Cours d’assises, dès la promulgation de la loi relative à la réforme de la justice.
Ainsi, il n’y aura plus de longue détention et les accusés auront droit à des procès hebdomadaires, à l’instar des audiences des flagrants délits.
Mais déjà, ces Chambres divisent les acteurs de la justice. Me Assane Dioma Ndiaye,président de la Ligue sénégalaise des droits humains craint pour le respect des droits de la défense.
«La seule crainte, c’est qu’on assiste à une justice expéditive, à la manière de flagrants délits, 30 minute ou 1 tour d’horloge et on passe à un autre dossier. Or, les dossiers d’assises, c’est des peines extrêmement lourdes, c’est des faits qui ont lourdement troublé l’ordre public», s’inquiète l’avocat sur la Rfm.
«Est-ce qu’il y aura suffisamment de temps pour assure la défense de ces accusés ? Est-ce qu’on aura examiné suffisamment ces dossiers ? Si on aboutit à des peines à des peines de perpétuité de 10 ans ou de 20 ans… c’est le souci des militants des droits de l’homme que nous sommes», s’est interrogé Assane Dioma Ndiaye sur la Rfm.