Onze personnes ont perdu la vie ce mardi 2 juin 2024 lors d’une double attaque entre Bocaranga et Bozoum, dans le nord-ouest de la Centrafrique. Les assaillants, présumés membres du groupe armé 3R, ont mené une opération en deux phases.
Tout d’abord, ils ont attaqué un détachement des forces de sécurité près du village de Ngoutéré, suivie d’une embuscade contre les renforts venus de Bocaranga. Selon la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, le bilan initial fait état de 5 militaires et 6 civils morts, et de 7 blessés. Environ 8500 personnes ont été déplacées, cherchant refuge dans la brousse ou à Bozoum.
Les autorités locales et militaires ont des difficultés à évaluer précisément les pertes en raison de l’accès limité et de la sécurité précaire sur le terrain. Les Forces armées centrafricaines (FACA) affirment que la situation est sous contrôle malgré la coupure et le danger persistant sur la route.
Le groupe armé 3R, dominé par des Peuls, a longtemps exercé une influence notable dans cette région, malgré les efforts récents pour rétablir l’autorité de l’État et renforcer la sécurité. Cette attaque intervient après une récente montée de la violence en Centrafrique, notamment une attaque dans la Ouaka la semaine dernière revendiquée par la coalition rebelle CPC, caractérisée par des affrontements avec l’armée centrafricaine et des mercenaires russes de Wagner.