Le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, a annoncé avoir accepté la proposition de cessez-le-feu du Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, suite aux récents affrontements frontaliers avec la Thaïlande. Ces combats ont causé de nombreuses victimes et des milliers de déplacés des deux côtés de la frontière.
Accord initial puis revirement de la Thaïlande
Hun Manet a détaillé sa conversation téléphonique avec Anwar Ibrahim sur sa page Facebook. Le Premier ministre malaisien a appelé à un cessez-le-feu immédiat, proposition acceptée par le Cambodge. La Thaïlande, par l’intermédiaire de son Premier ministre par intérim, Phumtham Wechayachai, avait initialement donné son accord. Cependant, elle est revenue sur sa décision, reportant la trêve à une date ultérieure, sans respecter la date et l’heure initialement convenues.
Appel à la Thaïlande pour un cessez-le-feu
« La résolution du conflit armé actuel entre la Thaïlande et le Cambodge passe par la volonté de la partie thaïlandaise d’accepter le cessez-le-feu », a insisté Hun Manet. Anwar Ibrahim avait précédemment déclaré avoir eu des échanges positifs avec les deux parties, soulignant leur disposition à envisager un cessez-le-feu. Les tensions frontalières entre les deux pays ne sont pas nouvelles.
Contexte de tensions frontalières persistantes
La Thaïlande et le Cambodge partagent une frontière de 817 kilomètres et sont en proie à un différend territorial de longue date. Le 28 mai dernier, de brefs affrontements avaient déjà éclaté suite à des violations de la frontière. Les armées des deux pays s’étaient alors entendues pour résoudre le conflit pacifiquement. La Thaïlande avait annoncé qu’elle contrôlerait tous les points de passage frontaliers sous son autorité. Des affrontements violents avaient déjà eu lieu en juillet 2025.
Bilan humain lourd
Les récents combats ont fait 14 morts côté thaïlandais et un mort côté cambodgien, selon les informations rapportées par l’agence Anadolu. Des milliers de personnes ont été évacuées des deux côtés de la frontière. Chaque camp accuse l’autre d’avoir déclenché les hostilités.