Tensions frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge s’accentuent
La Thaïlande a annoncé samedi que le contrôle de l’ouverture et de la fermeture des postes frontaliers avec le Cambodge serait désormais centralisé par Bangkok. Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues entre les deux pays d’Asie du Sud-Est.
Parallèlement, le Cambodge a intensifié sa présence militaire à la frontière, renforçant ses effectifs et équipements. Ces informations ont été confirmées par un communiqué de l’armée, rapporté par le quotidien Bangkok Post.
La situation s’est exacerbée suite à un échange de tirs le 28 mai entre les forces thaïlandaises et cambodgiennes près de la ligne de démarcation commune. Cet affrontement, qui a duré dix minutes dans une zone contestée, a coûté la vie à un soldat cambodgien. Les provinces de Preah Vihear et Ubon Ratchathani se trouvent au cœur de ce différend.
Les deux pays ont offert des versions divergentes quant à l’origine des tirs, alimentant la discorde. Le ministre thaïlandais de la Défense, Phumtham Wechayachai, a déclaré que la Thaïlande renforcerait ses défenses. Les médias locaux rapportent également son rejet de l’autorité de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur ce territoire disputé, affirmant un engagement pour la poursuite de négociations bilatérales basées sur un mémorandum de 2000.
Par ailleurs, le Premier ministre cambodgien Hun Manet a annoncé que le différend frontalier ferait l’objet d’une saisine auprès de la CIJ lors d’une session conjointe du parlement. Le territoire litigieux situé entre le district cambodgien de Choam Ksan et la zone de Chong Bok en Thaïlande demeure mal délimité, conduisant à des revendications concurrentes de part et d’autre de la frontière.
Pour plus d’informations, veuillez consulter le rapport original sur le site de l’agence Anadolu, retranscrit par Sanaa Amir.
