La région de Kaffrine a emblavé deux cent cinquante mille (250 000) hectares et s’attend à une production de plus de trois cent mille (300 000) tonnes, représentant à peu près le quart de la production nationale.
Exactement 13 340 tonnes de semences d’arachide et 7 000 tonnes d’engrais minéral ont été mises à la disposition des producteurs d’arachide de Kaffrine. Des semences et de l’engrais de qualité
qui leur ont permis d’augmenter les emblavures qui passent de 222 000 hectares en 2019-2020 à 250 000 hectares en cette présente campagne (2020-2021).
Avec un impact, naturellement, sur la production régionale qui peut atteindre et même dépasser les 300.000 tonnes. Du moins, c’est ce qu’annonce le Directeur régional du développement rural (Drdr) de Kaffrine. «Il n’y a pas encore de statistiques fiables mais tout porte à croire que nous allons atteindre les 300 000 tonnes», assure Samba Ndao Tall, rappelant que depuis quelques années, Kaffrine réalise le quart de la production nationale d’arachide.
«Ce leadership de la région sera confirmé et ce ne serait même pas surprenant de voir la région battre ses précédents records de rendements», souligne, très optimiste, Samba Ndao Tall. Détaillant la destination de cette production, il fait savoir que 100.000 tonnes iront dans le circuit officiel (75 000 tonnes pour les huileries et 25 000 tonnes pour les semences). Quant au circuit parallèle, il se retrouvera avec 50.000 tonnes voire 75 000 tonnes, dominé par des «bana-bana», originaires de Touba.
250 points de collecte «Ces “bana-bana” sont très dynamiques et ont même envahi le marché bien avant le 23 novembre», indique le Drdr de Kaffrine, précisant que le reste de la production, avoisinant les 150.000 tonnes, est destiné à couvrir l’autoconsommation, les stocks personnels, les réserves de semences et la transformation locale. « Tout est en train d’être mis en œuvre pour permettre aux producteurs d’écouler leur produit sans difficultés majeures », poursuit le Drdr qui dit suivre de près tout le processus de commercialisation. «Des équipes seront régulièrement sur le terrain pour remonter des informations.
Le processus est sous contrôle, maitrisé et il en sera ainsi jusqu’à la fin des opérations», garantit Samba Ndao Tall qui demande aux producteurs de privilégier les points de collecte officiels aménagés dans les quatre départements de la région. Une manière de soutenir les huiliers locaux : Sonacos, Copeol et Lam Sar Maodo Sarr. La collecte des graines a effectivement démarré, lundi 23 novembre, à Kaffrine, et se poursuivra jusqu’à mi-avril. Et au total 250 points de collecte seront fonctionnels dans la région. « bien sûr, tous les points de collecte ne seront pas opérationnels le premier jour de la campagne mais le seront certainement au fur et à mesure », note Samba Ndao Tall.
Non sans rappeler que la commercialisation épouse tout un processus et demande une bonne préparation. Elle nécessite des ressources humaines (gérants, ouvriers), du matériel (logistique, transport, équipement, sécurisation) et de gros moyens financiers. « La seule collecte des semences nécessite une enveloppe de 12 milliards de FCfa. C’est vous dire l’importance des sommes à mobiliser », explique le Drdr de Kaffrine, faisant remarquer qu’avec le prix rémunérateur de 250 FCfa/kilogramme, les producteurs de Kaffrine vont certainement y trouver leur compte et réaliser l’une des plus belles campagnes de leur histoire.