Bénin : Patrice Talon confirme son départ pour 2026 et refuse une amnistie pour une partie de l’opposition

Le président béninois Patrice Talon, lors d’une intervention télévisée samedi 23 décembre, a clairement annoncé son intention de quitter ses fonctions en 2026, marquant une étape décisive dans le paysage politique du Bénin. Dans cet entretien d’une heure, le chef de l’État a abordé sans détour des sujets brûlants tels que sa succession, les pressions de l’opposition, et ses positions vis-à-vis de la junte nigérienne.

D’emblée, Talon a mis fin à toutes spéculations sur son avenir politique, assurant son départ à la fin de son mandat actuel. Il a consacré une part significative de son discours à la question de sa succession, rejetant toute idée de favoritisme notamment envers Olivier Boko, perçu par beaucoup comme son favori. Avec fermeté, il a déclaré : « Je ne suis pas du genre à faire la promotion de ma famille, de mes amis, de mes proches en matière politique. […] Mais il n’y aura pas de candidat au Bénin sans les partis politiques à l’avenir ».

Face aux demandes insistantes de l’opposition réclamant des Assises nationales et une amnistie pour des figures telles que Reckiath Madougou et Joel Aivo, Talon a maintenu une position inébranlable. Il a catégoriquement rejeté ces revendications, affirmant : « Sélectionner 10, 20, 30 personnes dans le pays et dire ceux-là, on les amnistie de tout ce qu’ils ont fait, quel que soit ce qu’ils ont fait, ce n’est pas possible. » Il a souligné gouverner « avec la responsabilité et la raison », plutôt qu’avec l’affect.

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