Le vice-premier ministre de la Belgique a exigé, vendredi, que l’Union européenne impose immédiatement des sanctions contre Israël. Cette prise de position fait suite à la suggestion du chef de la politique étrangère de l’Union européenne de mettre en pause le dialogue politique avec Tel-Aviv, en réponse à la guerre dans la Bande de Gaza.
Petra de Sutter, s’exprimant sur la plateforme X, a déclaré : « Les sanctions de l’UE contre Israël ne peuvent plus attendre. Nous ne pouvons pas continuer à assister au désastre de Gaza. » Elle a également affirmé soutenir l’appel de Josep Borrell, exhortant à la suspension du dialogue politique et à une interdiction des produits venus des colonies illégales.
Cette déclaration intervient après que Borrell a proposé d’interrompre officiellement les échanges politiques avec Israël, pointant du doigt le non-respect du droit international par Israël à Gaza. Borrell a exprimé : « Après un an d’appels ignorés par les autorités israéliennes concernant le respect du droit international dans la guerre de Gaza, nous ne pouvons pas continuer à faire comme si de rien n’était. »
Josep Borrell a en outre proposé aux États membres de l’UE d’interdire les importations provenant des colonies illégales et de stopper le dialogue politique avec Israël. Ces propositions seront examinées lors du Conseil des affaires étrangères la semaine prochaine.
Le dialogue politique fait partie d’un vaste accord concernant les relations entre l’UE et Israël, accord qui est en vigueur depuis juin 2000. Pour qu’une suspension ait lieu, l’approbation des 27 pays de l’UE est requise. Borrell, dont le mandat touche à sa fin le 1er décembre, a souligné que les habitants de Gaza « manquent de tout », ajoutant que « dans de nombreuses parties de l’enclave, il n’y a presque rien qui puisse soutenir une vie humaine organisée ».
Depuis le 7 octobre 2023, Israël a causé la mort de plus de 43 000 personnes à Gaza. Ces actions ont engendré une catastrophe humanitaire, et Israël fait face à des poursuites à la Cour internationale de justice pour « crime de génocide ».