Banel et Adama, un film optimiste évitant les clichés sur l’Afrique, selon Ramata Toulaye Sy

Le film ‘Banel et Adama’ est qualifié d’optimiste par sa réalisatrice, la Franco-sénégalaise Ramata Toulaye Sy. Elle affirme que son œuvre propose une meilleure vision de l’Afrique, en évitant tous clichés et stéréotypes. La réalisatrice voulait éviter de faire un simple film social, même si des thèmes sociaux y sont abordés, notamment la place de la femme dans la société contemporaine et africaine.

La cinéaste insiste sur le fait qu’il est temps de raconter des histoires plus universelles, ouvertes à l’Afrique et comprises par le jeune public à l’extérieur du continent. Selon elle, le cinéma a assez exploité les thèmes de guerre, d’oppression et de misère en Afrique.

Le film raconte une histoire d’amour entre Banel et Adama, mais soulève également le débat sur le rôle et la place de la femme dans la société. Banel est présentée comme une femme rebelle et avant-gardiste allant à l’encontre de l’ordre établi.

Dans la trame, Adama hérite de Banel après la mort de son mari, Yéro, qui est le frère de Adama. Le couple fait face à la communauté qui accuse Banel d’avoir orchestré le refus de Adama d’être chef lors d’une sécheresse. Le couple désire également s’éloigner du village pour vivre leur vie.

La réalisatrice assume le fait que Banel soit un personnage complexe et méchant. Ramata Toulaye Sy cherche à déconstruire le cliché de la femme africaine vulnérable qui a besoin d’être sauvée.

Le film marque une nouvelle ère, selon sa réalisatrice. La mort de l’héroïne est une métaphore d’une perspective nouvelle pour les générations futures. Tourné à Podor en langue pulaar, le film est un hommage à cette culture. Sélectionné au Festival international du cinéma de Cannes, le film a également été projeté à Dakar et dans la région de Saint-Louis.

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