Un scandale politique et sexuel secoue actuellement la Guinée équatoriale, où Baltasar Ebang Engonga, directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière, se trouve au centre d’une affaire de mœurs et de corruption. Cette controverse, qui a pris une ampleur internationale, expose des dysfonctionnements dans la gestion publique et soulève des questions éthiques parmi les élites du pays.
Enquête et Découverte des Vidéos
L’affaire éclate lorsqu’une enquête pour corruption visant Engonga révèle la disparition d’environ six milliards de francs CFA. Lors de perquisitions, les enquêteurs trouvent sur son ordinateur plus de 400 vidéos à caractère sexuel, impliquant le haut fonctionnaire dans des scènes avec différentes femmes, dont certaines seraient liées aux familles influentes du régime équato-guinéen. Ces enregistrements ont été largement partagés sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation du public et des répercussions diplomatiques.
Réactions Officielles et Conséquences Internationales
Le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, dans un communiqué publié sur la plateforme X (anciennement Twitter), a dénoncé l’usage des bureaux gouvernementaux pour des « actes indécents ». Il a averti que tout fonctionnaire surpris en flagrant délit dans son lieu de travail serait sévèrement sanctionné. Face au tollé, il a également ordonné l’installation de caméras de surveillance dans les bâtiments administratifs pour prévenir toute récidive.
Le gouvernement a pris des mesures drastiques pour limiter la diffusion des vidéos. Des interruptions importantes dans le trafic Internet ont été signalées, affectant notamment les téléchargements d’images et de vidéos dans le pays, ce qui a provoqué des plaintes auprès de l’AFP.
La Carrière et les Alliances de Baltasar Ebang Engonga
Engonga, qui bénéficie d’une position stratégique et de relations étroites avec le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est aussi le neveu de Baltasar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Marié et père de six enfants, Engonga est désormais confronté à des accusations qui pourraient marquer la fin de sa carrière.
Déroulement et Impact sur l’Image du Pays
Les vidéos montrent Engonga en compagnie de femmes dans divers lieux privés, y compris son bureau et des hôtels, et révèlent un train de vie luxueux, financé selon des allégations par des fonds publics. Cette affaire de mœurs vient s’ajouter aux critiques persistantes envers la gouvernance de la Guinée équatoriale, souvent accusée de corruption et d’opacité.
Les hauts fonctionnaires mis en cause par l’affaire, dont des épouses de ministres et de dignitaires, subissent des pressions importantes. Le procureur général a évoqué des poursuites si des maladies sexuellement transmissibles étaient détectées parmi les personnes impliquées, invoquant une infraction à la loi sur les droits humains.
Nous vous proposons de regarder cette vidéo de nos confrères de TV5 Monde pour mieux comprendre l’affaire.
Le reportage de la chaîne YouTube TV5MONDE Info, intitulé « Comprendre l’affaire des sextapes de Baltasar Ebang Engonga ». Publiée le 5 novembre 2024.
Le reportage se penche sur le scandale sexuel impliquant Baltasar Ebang Engonga, fils du président de la CEMAC et neveu du président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Ebang Engonga est également directeur de l’agence nationale d’investigation financière.
L’affaire a éclaté suite à une enquête sur la disparition d’environ 6 milliards de francs CFA. Lors d’une perquisition au bureau d’Ebang Engonga, les enquêteurs ont découvert sur son ordinateur portable environ 400 vidéos le montrant dans des actes sexuels avec plusieurs femmes, dont certaines seraient des personnalités influentes du régime.
Répercussions politiques:
Bien qu’Ebang Engonga ne soit pas un acteur politique majeur, son père, président de la CEMAC, est un proche du président. Le scandale pourrait donc potentiellement l’affecter.
Le vice-président de la Guinée équatoriale, Teodoro Nguema Obiang Mangue, a joué un rôle central dans la gestion de la crise. Il a notamment tenté de rassurer le public via les réseaux sociaux et a annoncé des mesures telles que l’interdiction des relations sexuelles dans les bureaux et l’installation de dispositifs de vidéosurveillance.
Le reportage analyse le contexte politique et social de l’affaire, soulignant l’impact du scandale sur la Guinée équatoriale et l’Afrique centrale. Il met en lumière les enjeux de pouvoir et les relations entre les différents acteurs politiques.