La tentative de suicide de l’élève A. Faye du lycée de Thiadiaye, qui se trouve dans l’impossibilité de se présenter au bac pour défaut de papier administratif m’inspire à lever le voile sur la toxicité de la pression que la société exerce sur la vie de ses Hommes.
De qu’attends tu pour te marier à n’as tu pas toujours enfanté en passant par des remarques blessantes et inhumaines sur la morphologie de l’individu, la société sénégalaise exerce au quotidien son lot de Pression venimeuse, infectant la vie, le moral et la confiance en soi des personnes, qui , cèdent souvent à une telle dictature des opinions subjectives.
Ce nœud de vipères, ficelé par des gens au cœur de roche et qui n’ont rien à foutre de la santé mentale de leurs victimes, a fini de s’emparer même de l’espace scolaire, particulièrement de la tranquillité et de la santé psychique des candidats aux examens.
En effet, les potaches en plus du poids légitime de la pression de l’examen, devront également subir les affres d’une poisoneuse pression sociale exercée sur eux par le voisinage et la société en général. Ils devront composer avec l’ombre de ces multiples interrogations dont ils devront répondre. Le soucis du » qu’en diront ils de mon éventuel échec », est le reflet qui danse en permanence dans leur tête.
Une Pression silencieuse et dangereuse à leur épanouissement moral et à leur performance.
Ainsi, la société devrait assister ces candidats, déjà mentalement fragilisés par le fardeau des épreuves à pouvoir affronter avec confiance et tranquillité psychologique le grand Rendez-vous, qu’ils attendent depuis neuf mois.
En évitant de les faire subir des interrogations inopportunes et démoralisatrices ,allant dans le sens du » qu’en est il de ton cas? » , et » Abdou s’en est il sorti? » , vous participerez plus à sauver la santé mentale des malheureux candidats et éviterez d’en rajouter à leur souffrance silencieuse.
Candidats, ne vous laissez point dompter par une telle pression sociale ingrate et toxique. Immunisez vous des remarques et questionnements déstabilisateurs d’une société dont la toxicité n’épargne aucun champs.
Armez vous de confiance en soi, de foi et surtout d’un mental herculéen. Faites ce que vous devez et avez à faire et au Grand Juge de trancher. Ainsi, au soir des délibérations, quelqu’en soit la suite, vous serez animés du sentiment d’avoir accompli avec courage et abnégation votre devoir, ce qui allègera votre conscience.
Pr. Modou Aissa Seye, Professeur d’Anglais .
