Après sa réélection hier à la tête de l’UEFA, Platini a réaffirmé son envie de faire grandir le football européen, et dépasser l’autorité de la FIFA sur le football mondial.
Hier à Viennes, 54 associations européennes de football ont réélu à l’unanimité Michel Platini en tant que président de l’UEFA. C’est le troisième mandat pour l’ex « Roi » de la Juventus, qui a commencé son travail au sommet de la Confédération européenne en 2007 à Düsseldorf, et qui avait déjà remporté trois Ballon d’Or en tant que joueur.
Et quand un journaliste lui a d’ailleurs demandé s’il s’agissait pour lui comme d’une sorte de quatrième Ballon d’Or, il a répondu : « C’est une question compliquée, mais oui, dans un sens, je suis d’accord. Je dirais que c’est la confirmation de tout. Je continue à poursuivre mes batailles avec le soutien inconditionnel de mon équipe. Je me considère comme le capitaine de la sélection faite par les présidents des associations nationales. Et j’en suis fier”, s’est enthousiasmé Platini.
Platini veut éradiquer le mal dans le foot
“Je vais continuer à combattre vigoureusement les ennemis du football que sont les matches truqués, la violence, le dopage, le racisme, la discrimination, la xénophobie, l’homophobie, l’antisémitisme, l’ingérence politique”, a-t-il insisté.
“Je constate avec regret une résurgence du nationalisme en Europe. Le football reflète la société et est un baromètre du mal qui afflige notre continent. C’est un match difficile à gagner. Nous gagnerons seulement avec l’aide des pouvoirs publics. L’UEFA a des moyens limités: nous ne sommes pas des juges, des préfets, des agents de police. Je refais donc appel aux autorités pour créer une force de police européenne du sport. Nous avons besoin de règles plus strictes pour les interdictions de stade et d’instaurer des normes au niveau européen”, a réaffirmé Platini.
“On a le malheur d’oublier les jours noirs du football comme s’ils étaient dans un passé lointain. Certains d’entre nous en ont eu l’expérience. Je me réfère à la tragédie du Heysel qui célèbre cette année son trentième anniversaire. J’avais marqué le seul but de la finale de la Ligue des Champions entre Liverpool et la Juventus, où les incidents provoqués par les supporters anglais dans les tribunes ont causé la mort de 39 personnes », se remémore le président de l’UEFA.
Quand Platini tacle Blatter
Enfin, Michel Platini n’a pas manqué l’occasion de tacler Sepp Blatter, le président de la FIFA, une institution considérée comme plus importante que l’UEFA car elle gère le football mondial.
“Je tiens à préciser, par opposition à quelqu’un d’autre, que je ne suis pas le capitaine d’un navire troublé par les vagues (ndlr: en référence à Blatter qui s’était décrit ainsi après sa réélection). Être à la tête de l’UEFA signifie d’être à la tête de l’institution la plus importante de la planète football”, s’est-il empressé de dire alors que son homologue se trouvait au premier rang.
“En 2014, l’Allemagne a obtenu le titre de Champion du Monde en éliminant l’Argentine, le Real Madrid a gagné la Coupe du Monde des clubs devant San Lorenzo de Almagro et le Portugais Cristiano Ronaldo a remporté son deuxième Ballon d’Or consécutif devant Messi. Tous les plus grands joueurs étrangers aspirent à être recrutés par une équipe européenne. La Champions League est la plus prestigieuse compétition de clubs au monde”, a-t-il insisté comme pour confirmer que l’Europe pesait dans le football mondial.
“Et l’année prochaine l’Euro 2016 sera élargi à 24 équipes soit presque autant que le monde entier. Le président de l’UEFA devient ainsi presque comme la Fifa. Et nous aimons la Fifa, mais nous nous battons pour que ce soit beaucoup mieux aujourd’hui”, a-t-il finalement conclu, comme pour tacler une dernière fois Sepp Blatter.
Tu déconnes Platoche. Si tu combats les maux du foot, commence par accepter l'arbitrage vidéo et file le mot à ton pote Blatter. En refusant la vidéo qui est utilisée dans d'autres sports (tennis, rugby…), vous maintenez et entretenez tous les deux l'injustice sportive dans cette discipline.