Audit révèle des préoccupations pour la Grande Muraille Verte
Les résultats d’un audit institutionnel et organisationnel de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte (APGMV) ont mis en lumière diverses préoccupations nécessitant une attention particulière. Le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a souligné l’importance de revoir le modèle de financement durable ainsi que d’effectuer des ajustements juridiques pour fortifier le cadre opérationnel et statutaire de ce projet panafricain.
Daouda Ngom a insisté sur le besoin d’un examen approfondi pour renforcer les mécanismes de coordination, l’harmonisation des actions et l’appui à la mobilisation des ressources. Il s’exprimait lors de l’ouverture des travaux du Comité technique des experts chargés d’analyser les conclusions et recommandations issues de cet audit. Ce comité est organisé conjointement par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie et se déroule à Dakar du 5 au 7 février, se concluant par une réunion du Conseil des ministres de l’agence panafricaine.
Le ministre a précisé que le modèle de financement doit inclure une participation des États membres, des partenaires techniques et financiers ainsi que des initiatives privées. Parmi les points à revoir figurent également la définition de niches stratégiques comme le financement carbone et les projets de reforestation. Daouda Ngom a aussi mentionné la nécessité de reformuler les mandats pour garantir une meilleure clarté institutionnelle, tant pour l’APGMV que pour ses structures nationales, afin de s’adapter aux exigences modernes de gouvernance.
Au cours des discussions, il est attendu des experts la validation des rapports provisoires, l’élaboration d’une feuille de route pour leur mise en œuvre, et l’élaboration de recommandations pour les ministres en charge de la Grande Muraille Verte. Ces efforts visent à remédier aux faiblesses organisationnelles identifiées et à mobiliser plus efficacement les ressources humaines et financières nécessaires.
Daouda Ngom a invité les experts à analyser minutieusement les documents présentés. Il a exprimé les attentes des ministres pour obtenir des propositions sur les contributions statutaires et le renouvellement des mandats des instances dirigeantes de l’APGMV. Créée le 17 juin 2010 à N’Djamena, au Tchad, cette agence panafricaine oeuvre sous l’égide de l’Union africaine et de la CEN-SAD, comme l’a rapporté l’APS.
Dr. Sékouna Diatta, Directeur général de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande Muraille Verte, considère cette session comme une avancée majeure. Avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’initiative vise à réhabiliter les écosystèmes dégradés, promouvoir l’agriculture durable et renforcer la résilience contre la désertification et le changement climatique.
