Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir veut rassurer suite au limogeage du chef de l’armée

Au Soudan du Sud, le président Salva Kiir veut apaiser les esprits et assure que la situation dans le pays est, selon lui, « contenue », trois jours après avoir mis fin aux fonctions du général Paul Malong, chef d’état-major de l’armée, très influent mais aussi contesté. Ce limogeage a suscité de vives inquiétudes parmi la population qui craint de probables affrontements entre les troupes fidèles au général Paul Malong et celles loyales au président Salva Kiir. Le général Paul Malong est finalement rentré dans la capitale Juba ce samedi.

Le président Salva Kiir se veut rassurant. La nomination d’un nouveau chef d’état-major de l’armée est « une décision de routine », selon ses mots et toujours selon lui, la situation sécuritaire est « normale ». Il appelle donc les populations à vaquer à leurs occupations et à ignorer les informations diffusées sur les réseaux sociaux, évoquant de possibles troubles, suite au limogeage du général Paul Malong.

C’est ainsi que le président Salva Kiir, s’adressant à la presse, vendredi 13 mai, au palais présidentiel, à Juba, a présenté ce remaniement à la tête de l’armée d’un pays en pleine guerre civile.

Le président sud-soudanais admet cependant que le général Paul Malong était tellement en colère, cette semaine, qu’il n’est pas resté à Juba pour assister à la passation de service avec son successeur. Salva Kiir tient toutefois à relativiser cette situation.

« Je suis toujours en contact avec le général Paul Malong. Je lui ai donné des garanties pour sa sécurité. J’ai d’ailleurs donné des instructions aux services concernés pour lui assurer sa protection, ainsi qu’à ses proches. Encore une fois, je vous assure que la situation va rester normale dans le pays », a-t-il tenté de rassurer.

Le général Paul Malong est retourné à Yibor, sa ville natale, située dans la région des Lacs, dans le nord du pays. Ce responsable, appartenant à l’ethnie Dinka, est soupçonné d’être à l’origine des violents combats, l’été dernier, qui ont poussé Riek Machar – alors vice-président – à fuir le pays. Selon la presse locale, le président Salva Kiir a fait envoyer un hélicoptère pour lui permettre de regagner rapidement Juba. Méfiant, le général Paul Malong aurait tout simplement refusé d’y embarquer.

Mais finalement le général est apparu ce samedi entouré d’une foule de sympathisants. « Ils m’ont demandé de rentrer, je reviens pour savoir pourquoi ils me cherchent », a-t-il lancé sur le tarmac de l’aéroport. Le général a affirmé vouloir rentrer auprès de sa famille, après avoir discuté avec les autorités.

Avec rfi

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