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Arrestation des membres de " Y'en a marre" à Kinshasha : un communiqué de Filimbi explique les circonstances

Les 14 et 15 mars dernier, le Mouvement d’action civique de jeunes congolais, Filimbi, porté par Fred Bauma (Lucha), Ben Kabamba (Jns) et Horli Ndjoli (Fnje),organisait un séminaire/atelier. L’objectif était de “parler d’engagement civique et de mobilisation de la jeunesse, travailler à l’engagement citoyen des jeunes congolais et exercer une citoyenneté plus volontaire et plus épanouie dans tous les domaines d’intervention (milieu associatif, université, art, politique, monde de l’entreprise, etc), en vue de renforcer le processus démocratique et la gouvernance des institutions publiques à travers notamment la promotion d’un processus électoral libre, transparent et apaisé” en République démocratique du Congo (Rdc).

Les organisateurs ont alors invité les membres de “Y en a marre” du Sénégal et “Balai Citoyen” du Burkina Faso pour parler de leurs expériences dans leurs pays respectifs. C’est ainsi que Fadel Barro, Aliou Sané, Malal Talla (Mouvement Y en a marre) ainsi que Ouedraogo Sibiri, (de Balai Citoyen) ont fait le déplacement et ont participé à la rencontre.

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“A la fin de notre conférence de presse aujourd’hui (dimanche) dans les locaux de Eloko Makasi (notre maison de production partenaire) à Masina, une quarantaine de personnes ont été arrêtées. Un concert populaire était prévu en fin d’après-midi, de 18h à 21h. Les arrestations des artistes, des techniciens et des activistes, la destruction et la saisie de matériel (sono, éclairage, bâches, ordinateurs, téléphones…) nous ont empêché de le tenir. Des hommes en uniforme de la police militaire (PM) et d’autres en civil sont arrivés dans 4 pick-up blancs. Après avoir identifié les non-congolais dans l’assistance, ils ont emmené environ 40 personnes”, relate un communiqué du mouvement Filimbi.

Parmi les personnes arrêtées, il y a les 3 leaders du mouvement “Y en a marre”, Fadel Barro, Aliou Sané, Malal Talla, 1 leader du mouvement “Balai Citoyen”, Ouedraogo Sibiri, l’un des leaders de Filimbi, Mouvement citoyen congolais, Fred Bauma, un diplomate, Directeur du Bureau de la démocratie, Droits Humains & Gouvernance de l’Usaid, Kevin Sturr, ainsi que d’autres personnes trouvées sur place.

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Le Mouvement Filimbi tient à préciser que “aucun des actes posés par les membres du mouvement Filimbi ou leurs partenaires, aucune de (leurs) prises de position, ne sont insurrectionnels”. “Nous ne nous sommes pas cachés. Notre partenaire Eloko Makasi a demandé et obtenu toutes les autorisations légalement requises. Nous avons tenu notre séminaire en public. Nous y avons invité, publiquement, des jeunes de tous les horizons, dont ceux des partis politiques de la majorité. Nous avons appelé la presse nationale et internationale pour lui parler de notre action. Nous nous apprêtions à faire, ensemble, un concert populaire, public. Nous ne sommes pas des terroristes”, se défendent-ils.

Ils sollicitent ainsi une rencontre avec les autorités, dont l’Administrateur-Directeur Général de l’Agence nationale de renseignements (Anr), afin de lui apporter tous les éclaircissements sur leur initiative. Ils ne doutent pas, disent-ils, qu’après cette rencontre, les personnes arrêtées seront libérées.

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