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Application de la loi anti-tabac : des fumoirs envisagés dans les espaces publics

Même s’ils sont d’accord pour l’installation de fumoirs dans les hôtels, bars, auberges, aéroports, entre autres lieux publics, les responsables de ces espaces souhaitent que l’application de la loi anti-tabac soit retardée le temps de leur permettre de s’entendre sur l’essentiel.

Selon le quotidien le Soleil, l’aménagement de fumoirs dans les hôtels, auberges, maisons d’hôte, restaurants, aéroports…, pour que la loi anti-tabac soit appliquée dans toute sa rigueur, a été au cœur d’une formation le 27 octobre. Les responsables de ces espaces publics ont été sensibilisés, dans ce cadre, sur le contenu de la loi anti-tabac. A l’occasion, Alphonse Ousmane Thiaw, chargé des questions juridiques du ministère de la Santé et de l’Action sociale, leur a rappelé que l’article 18 de ladite loi interdit de fumer dans les lieux publics comme les hôtels, les auberges, les aéroports, les stades, les écoles, les hôpitaux, les lieux de travail, les villes religieuses…
Le coordonnateur adjoint du Programme national de lutte anti-tabac, Oumar Ndao, a précisé que l’article 19 dit cependant qu’il est permis d’aménager des fumoirs dans les lieux cités plus haut.

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Pour Moustapha Kane, secrétaire permanent du Syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal (Spih), les responsables des hôtels ne sont pas contre cette loi. Ils sont même prêts à aménager des fumoirs dans leurs palaces pour protéger les clients non-fumeurs. « Mais, il est important d’abord de trouver un consensus sur un certain nombre d’éléments, vu l’investissement qui se fait dans les hôtels où la majorité des clients sont des fumeurs », a indiqué M. Kane, regrettant que la loi n’ait pas été discutée avec les acteurs hôteliers. « Nous sommes tous d’accord que la cigarette constitue un fléau. Mais, il est important, en appliquant cette loi, de protéger l’intérêt des entreprises comme les hôtels », a suggéré M. Kane qui a aussi plaidé pour la prise en compte des réalités socio-économiques dans la loi.

« D’où l’intérêt, à mon avis, de retarder la mise en application de la loi sur le tabac, le temps de terminer une concertation avec l’ensemble des acteurs pour voir comment s’entendre sur l’essentiel, c’est-à-dire l’aménagement de fumoirs », a-t-il expliqué. Moustapha Kane est convaincu que si cette loi est appliquée dans toute sa rigueur, elle provoquerait la perte de 30 % des emplois générés dans les bars et casinos qui risquent tout simplement de fermer, faute de fumoirs. Il a aussi révélé que le Sénégal compte plus de 850 hôtels et auberges et 500 restaurants.

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