Le directeur de la Prévention au ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Mamadou Ndiaye, a plaidé pour une plus grande sensibilisation en vue d’une meilleure appropriation de la loi anti tabac.
’’Le ministère de la Santé n’est pas responsable de l’application de la loi. Il ne nous appartient pas de sanctionner. Le ministère a initié conformément à son domaine les éléments nécessaires pour que la loi anti tabac protège la santé des populations. Il faut maintenant former et informer les acteurs par rapport à l’application de cette loi’’, a souligné le directeur de la Prévention.
Il présidait l’ouverture de l’atelier d’orientation sur la loi anti tabac et les décrets d’application destiné aux responsables des hôtels, d’auberges, de maisons d’hôte, de bars, de restaurants et de lieux de distractions.
Il s’agit selon docteur. Ndiaye de ‘’partager l’ensemble du contenu de la loi anti tabac notamment ses décrets d’application après le vote et la promulgation. Il faudra donc parler avec les secteurs qui sont en premier responsables de l’application de cette loi’’.
‘’Le dialogue a eu lieu c’est pourquoi il y a certains réaménagements. Le fait d’aménager un fumoir dans ces lieux a été une de leurs préoccupations sinon la loi prévoyait l’interdiction totale de fumer’’, a-t-il noté.
Pour le coordonnateur adjoint du Programme National de Lutte contre le Tabac, Oumar Ndao ‘’ la phase d’implémentation de loi anti tabac est la phase la plus difficile’’.
’’La loi en son article 18 précise qu’il est interdit de fumer dans les lieux publics. L’article 19 note cependant qu’il est permis d’aménager des fumoirs dans certains lieux. C’est le cas dans les aéroports, les hôtels, les restaurants et les lieux de distraction’’, a t-il expliqué.
’’Ces fumoirs doivent respecter un certain nombre de spécifications clairement définies dans la loi. Ils doivent maintenant installer un fumoir en respectant ces spécifications’’ a-t-il précisé.
Dans ce sillage, le secrétaire permanent du syndicat patronal de l’industrie hôtelière au Sénégal, Moustapha Kane, a indiqué que ‘’les hôtels sont prêts à mettre en place des fumoirs mais il est important de trouver des consensus’’.
’’Nous avons fait des investissements très lourds. Si on prend les bars, les restaurants et les casinos, ce sont tous des endroits qui accueillent des fumeurs et donc avec cette loi il va falloir faire des réaménagements’’, a t-il relevé.
‘’Tout le monde est d’accord sur cette loi. Mais dans son application, il faut protéger certains investissements qui ont été faits et qui se chiffrent à des centaines de milliards’’ a ajouté M. Kane.
Pour le représentant des hôteliers, ‘’il faut des mesures d’accompagnement’’ même si des fumoirs vont être installés.
« Si on applique cette loi dans toute sa rigueur, ce qui est sûr c’est que nous allons avoir des pertes de plus de 30 % au niveau du secteur’’, a t-il dit.