Anticipées Bac : Le Pr Songdé Diouf arme plus de 4000 élèves…

Le professeur Songdé Diouf a tenu en haleine, ce samedi, pendant plusieurs tours d’horloge 4000 élèves, candidats au Baccalauréat, par des exposés philosophiques. 

Des milliers de candidats au bac sont venus des 4 coins de Dakar pour prendre part à la synthèse de philosophie au Monument de la renaissance. Réceptifs, les candidats au Baccalauréat  ont les coudées franches pour aborder sereinement les anticipés du bac.

En dehors du cadre scolaire et académique, la philosophie a-t-elle vraiment une place et une utilité dans un pays comme le nôtre où le degré développement se mesure beaucoup plus à l’aune de l’omniprésence d’infrastructures construites par ingénieurs, donc des non-philosophes ? A cette question, professeur a répondu ceci : « Comme le disait un philosophe camerounais, on ne demandera pas aux philosophes de construire des ponts, des routes et des chaussées. Mais la tâche fondamentale du philosophe, c’est de démontrer qu’il faut d’abord penser le développement. Tout est urgence dans nos pays et à cause de la précarité. S’il y a urgence, c’est d’abord l’urgence de la pensée. Quand on dit Sénégal émergent. C’est une vision qui repose sur des postulats moraux sont arrimés à une réflexion philosophique qui pose la question de savoir quel type d’homme à bâtir. C’est à partir de la réponse à cette question qu’on peut dérouler des programmes de développement économique et social. La philosophie est au début, au centre est à la fin du développement ».

Mais certains craignent que la philosophie ne meure de sa belle mort du fait notamment du développement des réseaux sociaux.

« Les réseaux sociaux ne tuent pas la philosophie mais lui permettent de rebondir et de mieux vivre. Quand par exemple un élève fait un sujet de dissertation et de commentaire, il a les moyens de le partager avec ses camarades. Les réseaux sociaux sont un danger lorsque celui qui les utilise n’est pas préparé. Le grand problème, ce n’est pas la présence des réseaux sociaux à proprement parler. C’est une avancée technologique contre laquelle on ne peut rien. Mais La bonne question, c’est de revenir à Rousseau qui disait que « La technique est un instrument que l’homme serait malheureux de perdre sans être heureux de la posséder ».  Faisons de telle sorte que tout en possédant la technique elle nous rende heureux. C’est le lieu de réitérer la suggestion que j’avais faite au ministre de l’Education nationale d’introduire des modules d’enseignement liés à l’utilisation de ces moyens (réseaux sociaux) de la maternelle à l’université. L’Histoire est irréversible. Il ne faut pas les supprimer car c’est des leviers du développement mais leur mauvaise appréciation devient contre-productive ».

Si la synthèse de philosophie qu’il a initiée connait des succès retentissants au fil des années, c’est grâce à son talent et à son entregent et au talent de l’initiateur. C’est aussi  l’appui de bonnes volontés comme le ministre Amadou Ba dont l’accompagnement a contribué à la rendre gratuite depuis plusieurs années.

L’autorité, dit-il, ne veut pas que « l’activité revête une connotation politique, ’il appuie la jeunesse de son pays sans faire de la récupération. Il m’a fait savoir qu’il est un Baye-Fall de Macky Sall et qu’il ne voudrait pas poser un acte qui laisse penser qu’il travaille pour lui-même ».

1 COMMENTAIRE
  • Papemassar Mariamasar

    Manchallah yalla faiye professeur

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