Angola : Un conclave pour la stabilisation de la RDC avec une force régionale de la SADC

Les chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se sont réunis à Luanda, la capitale de l’Angola. Le but de cette rencontre cruciale est de finaliser l’envoi d’une force régionale en République Démocratique du Congo (RDC).

Le sommet, qui a eu lieu le 4 novembre, est consacré à la discussion du déploiement imminent de la force militaire en RDC, un sujet débattu depuis le 8 mai dernier. Les pays contributeurs de troupes sont l’Afrique du Sud, le Malawi et la Tanzanie, selon des officiels congolais.

Le sommet de Luanda a également été l’occasion d’évoquer la situation à l’Est de la RDC. La mise en place de la force militaire régionale est principalement destinée à lutter contre la rébellion du M23. Elle remplacera les soldats de la communauté est-africaine (EAC) dont le mandat expire le 8 décembre prochain.

La RDC, pour sa part, n’a pas l’intention de renouveler ce mandat. L’accélération du déploiement est donc devenue une priorité pour éviter un vide sécuritaire avec le départ des militaires de l’EAC. D’autant plus que ce retrait coïncide avec le début du retrait progressif de la MONUSCO, la mission de l’ONU en RDC.

Par ailleurs, la force de la SADC devra cohabiter au Nord-Kivu avec les éléments burundais. Les autorités congolaises ont conclu un accord de coopération bilatéral, autorisant les troupes burundaises à rester même après le retrait de la force de l’EAC.

Cette réunion a eu lieu au lendemain du lancement de l’opération « Springbok » par la MONUSCO et les FARDC, dont l’objectif est d’empêcher les rebelles du M23 de s’emparer de Goma.