Amadou Gallo Diop alerte sur l’exode des médecins sénégalais : un enjeu critique pour le pays

Amadou Gallo Diop alerte sur l’exode des médecins sénégalais : un enjeu critique pour le pays

Lors d’une rencontre intergénérationnelle organisée par le réseau des acteurs communautaires en matière de promotion et prévention dans le domaine sanitaire, le Professeur Amadou Gallo Diop a exprimé sa préoccupation quant à l’augmentation de l’émigration des jeunes médecins sénégalais. Selon lui, cet exode croissant résulte principalement des mauvaises conditions de travail et de rémunération des médecins au Sénégal, problèmes que l’État doit urgemment adresser.

Le Pr Diop souligne que les médecins sont insuffisamment rémunérés au vu de leurs longues années d’études et des efforts considérables investis pour obtenir leur diplôme en médecine. « Les médecins au Sénégal sont mal payés » déplore-t-il, en dénonçant les salaires qui stagnent autour de 200 000 francs par mois pour des docteurs formés au Sénégal. Ce phénomène pousse nombre d’entre eux à chercher de meilleures opportunités à l’étranger, notamment en Europe, au Canada ou aux États-Unis. Cette information, relayée par nos confrères de Sud Quotidien, alerte sur une fuite des cerveaux, déjà observée dans les domaines de l’ingénierie et de l’économie.

Le neurologue met également en lumière la dégradation des infrastructures sanitaires, pointant du doigt les constructions récentes de qualité inférieure comparées aux solides établissements réalisés durant la colonisation française. Il avertit que ces conditions médiocres, qui persistent malgré une demande croissante de personnels de santé à l’international, exacerbée par la perte de 150 000 professionnels durant la pandémie de Covid-19, encouragent l’exil des médecins sénégalais.

Enfin, Amadou Gallo Diop plaide pour une meilleure intégration des médecins dans la communauté, soulignant l’importance de réformer l’approche éducative. Il raconte, toujours selon Sud Quotidien, comment des générations précédentes bénéficiaient d’une éducation communautaire bénéfique, perdue au fil du temps, et incite les acteurs de santé à reprendre ce modèle pour favoriser une communication efficace entre professionnels et patients. El Hadji Beytir Samb, président du réseau organisateur de l’événement, renchérit en insistant sur la nécessité de renforcer le dialogue entre chercheurs et populations pour améliorer la prise en charge.

2 COMMENTAIRES
  • iba

    un médecin moderne est
    1) un fournisseur de médicaments qui ont des effets secondaires
    2) un entrepreneur
    3) un investisseur

  • YES

    Bref, les Sénégalais vont devoir passer à la caisse.

Publiez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *