Alerte sur un doublement du fardeau des maladies cardiovasculaires d’ici 2030 en Afrique, selon le Professeur Samuel Kingue

Le Professeur Samuel Kingue, un éminent cardiologue camerounais, a déclaré lors d’une récente conférence que le fardeau des maladies cardiovasculaires pourrait doubler d’ici 2030 en Afrique si rien n’est fait pour y remédier. Il a rappelé que ces maladies étaient déjà responsables d’un million de décès en 2013 en Afrique subsaharienne, et qu’elles représentent 11 % de la mortalité globale sur le continent.

Le professeur Kingue a fait ces déclarations lors d’une conférence internationale sur les maladies non transmissibles (MNT) au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio. Selon lui, des maladies comme l’hypertension artérielle (HTA) ont une incidence de 30 % en Afrique, et 46 % des adultes de 25 ans et plus sont hypertendus.

Le professeur a souligné l’importance de mettre en place des stratégies pour lutter contre ces maladies, notamment en prévenant dès l’enfance, en adoptant une alimentation saine et en faisant du sport régulièrement. Il a également souligné l’importance de suivre le traitement et d’avoir des mesures de vigilance en cas d’hypertension.

D’autre part, le Professeur Rolland Nguetta de la Côte d’Ivoire a souligné que les coûts élevés des soins et le manque de spécialistes sont des problèmes majeurs pour la prise en charge optimale des maladies cardiovasculaires en Afrique. Il a également souligné l’importance de la couverture sanitaire universelle et de l’intégration de la prise en charge de l’hypertension dans les soins de santé primaire.

La conférence de deux jours a réuni 86 conférenciers et a comporté 14 sessions thématiques et 3 panels sur les MNT. Une Déclaration de Dakar sur les MNT devrait être publiée à l’issue de la conférence.

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