L’affaire Kocc Barma prend une tournure de plus en plus grave. D’après l’enquête dévoilée par Libération dans sa parution du mercredi 23 juillet 2025, un vaste réseau de diffusion de contenus intimes non consentis est mis à nu. Le principal suspect, El Hadji Babacar Dioum, se retrouve au centre d’un scandale numérique qui a déjà fait 19 victimes identifiées, dont 18 femmes et un homme, âgées de 16 à 46 ans.
Les enquêteurs ont récupéré un important stock de données à caractère privé — plus de 5 Go de contenus — comprenant des vidéos, photos, noms, numéros de téléphone et documents confidentiels, stockés sur ses téléphones, ordinateurs et autres supports numériques. Ces contenus auraient été partagés via des plateformes comme Seneporno, Babiporno, Boydakar.com ou encore EroSenegal.
Témoignage du gardien de sa maison : un homme discret et fermé
L’un des éléments nouveaux de ce dossier est le témoignage du gardien de la maison de Kocc Barma. Selon ses déclarations, El Hadji Babacar Dioum sortait rarement de sa maison. Il évitait tout contact avec les inconnus et ne s’ouvrait qu’à ses deux frères, avec qui il gardait un lien étroit. Ce portrait d’un homme reclus contraste fortement avec la sophistication du réseau numérique qu’il aurait animé.
Une enquête à portée internationale
Les enquêteurs s’intéressent également à des déplacements effectués aux États-Unis et en Éthiopie, qui pourraient être liés à la diffusion des contenus ou à des partenariats techniques avec des hébergeurs étrangers.
L’affaire, toujours en cours, pourrait connaître d’autres rebondissements. Les autorités judiciaires cherchent à identifier d’éventuels complices et à retracer l’ensemble de la chaîne de diffusion de ces contenus.