Depuis mardi 22 juillet 2025, une contre-expertise médicale a été officiellement lancée pour évaluer si l’état de santé de Farba Ngom, député-maire des Agnam, est compatible avec la détention en milieu carcéral. Cette démarche intervient à la demande du président du collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF), le magistrat Idrissa Diarra, et est supervisée par l’Ordre national des médecins.
Un collège pluridisciplinaire composé de trois spécialistes a été constitué :
- Professeur Serigne Maguèye Guèye, chef du service d’urologie de l’hôpital général Idrissa Pouye ;
- Dr Papa Saliou Mbaye, interne en hépatogastro-entérologie ;
- Dr Ousmane Dièye, cardiologue au cabinet Salama/SOS Cardio.
Ces experts ont pour mission de produire un rapport détaillé et argumenté pour déterminer, sur des bases médicales rigoureuses, si Farba Ngom peut être maintenu à la prison de Rebeuss.
Cette nouvelle évaluation médicale fait suite à un premier rapport établi par le professeur Alassane Mbaye, cardiologue, qui avait conclu à l’inaptitude de Farba Ngom à vivre en détention. Le rapport évoquait des pathologies lourdes et estimait que les conditions carcérales risquaient d’entraîner une dégradation irréversible de son état de santé.
S’appuyant sur ce premier diagnostic, les avocats du député Mes Doudou Ndoye, El Hadji Amadou Sall, Baboucar Cissé et Alassane Cissé ont introduit une demande de liberté provisoire pour raisons médicales, invoquant un « rapport décisif » daté du 2 juin 2025. Ils y décrivent un tableau clinique préoccupant, basé sur des examens médicaux approfondis et un historique sanitaire alarmant.
Cependant, cette requête a été rejetée par le collège des juges, qui a préféré ordonner une contre-expertise indépendante. Les conclusions de cette nouvelle évaluation seront déterminantes pour la suite de la procédure judiciaire visant Farba Ngom
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