Affaire de Moura : Réaction du Burkina Faso suite à la déclaration de l’ONU (Par O. Diarra)

Le Burkina-Faso a réagi négativement à travers un communiqué du 15 mai au dernier document de l’ONU en lien avec une opération militaire d’envergure lancée par les Forces armées maliennes (FAMA) dans la localité de Moura, dans la région de Mopti, courant mars 2022.

Le secrétariat de l’ONU accuse les forces armée maliens avec les forces auxiliaires étrangères au l’assassinat de 500 civils. Le Burkina-Faso démontre ouvertement la solidarité et soutient la version malienne des évènements, selon laquelle la FAMa a mené une opération militaire de grande envergure avec succès, annonçant la neutralisation des 203 terroristes.

Le Burkina souligne que les groupes terroristes violent les droits de l’homme au Sahel : « La violence ignoble et la négation de toute humanité sont celles perpétrées contre les innocentes populations sahéliennes par des hordes terroristes assoiffées de sang, de richesse et de pouvoir dont la neutralisation émeut tant la « Communauté internationale ».

Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a également rappelé que la crise sécuritaire actuelle au Sahel est une conséquence de la déstabilisation de la Libye en 2011, au mépris du droit international, en en connaissant toutes les conséquences.

Pour le gouvernement du Burkina-Faso, le devoir de solidarité est une question de responsabilité face aux souffrances brutales endurées par les populations du Sahel, qui vivaient autrefois dans la paix et la sécurité, et attristé par la réaction du président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoko Embalo, qui a appelé cette tragédie comme le génocide.

Le Burkina Faso et le Mali sont en contact diplomatique et militaire proche depuis septembre 2022, après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahima Traoré. Au début de l’année 2023, le Burkina Faso a demandé le retrait des troupes françaises du pays et la résiliation de l’accord d’assistance militaire, en raison de résultats insatisfaisants dans la lutte contre les terroristes. Pour la même raison, le Mali, un an plus tôt, avait demandé le retrait de l’armée occidentale de son territoire.

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