Placé en garde à vue le 28 juillet par la Division des investigations criminelles (DIC), Habib Niang, ancien chef du bureau du Cadastre de Guédiawaye, a recouvré la liberté dès le lendemain après avoir remboursé plus de 36 millions de francs CFA. Mais si cette médiation pénale lui a permis d’éviter une détention prolongée, l’affaire judiciaire est loin d’être close.
Selon les informations relayées par Libération, la libération de Habib Niang a été conditionnée par deux remboursements : 21 millions FCFA versés à L. Ba, le plaignant principal ayant saisi la DIC, et 15 millions FCFA remis à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale dans le cadre d’un autre dossier similaire. En tout, 36 millions FCFA ont été restitués, montant qui aurait facilité une sortie provisoire de ce dernier.
Cependant, d’après L’Observateur, le procureur du tribunal de Pikine-Guédiawaye, Saliou Dicko, a décidé de maintenir les poursuites judiciaires. Le dossier est jugé trop complexe pour être clos à ce stade, notamment en raison de la présence d’un complice présumé, un autre agent du Cadastre actuellement en fuite.
Ce complice, dont l’identité reste inconnue, aurait joué un rôle clé dans les transactions frauduleuses, en percevant une part des fonds détournés, informe L’Obs parcouru par Senego. Cette dimension de complicité interne jette une ombre sur l’ampleur réelle du scandale et pousse le parquet à approfondir l’enquête.
Alors que la médiation pénale a permis d’amortir l’impact immédiat sur Habib Niang, l’affaire continue de mobiliser la justice, avec à la clé de nouvelles interpellations possibles.
