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Accusé de proxénétisme, A. Top se défend « elles me payaient en contrepartie sur les activités.. »

Accusé de proxénétisme, A. Top se défend « elles me payaient en contrepartie sur les activités.. »

Le tribunal correctionnel a jugé A. Top, accusée de proxénétisme et de coups et blessures volontaires, aux côtés de ses acolytes A. Souaré et M. Goudiaby, impliqués respectivement dans des activités de prostitution sans carte sanitaire et de proxénétisme. Les faits, révélés par Dakaractu et survenus début novembre, dépeignent A. Top comme le pivot d’un réseau de proxénétisme opérant depuis son domicile à Grand-Yoff. L’affaire a éclaté suite à une altercation entre A. Top et une de ses collaboratrices.

A. Top a reconnu devant le tribunal les faits de proxénétisme mais a nié avoir infligé des coups et blessures à A. Diallo, une des victimes. « Oui je les ai logées et elles me payaient en contrepartie sur les activités qu’elles mènent chez moi. Pour le cas de A. Diallo, on s’est battu et on nous a séparées, je ne l’ai pas blessée. Je lui ai loué une chambre depuis 2 ans, elle me payait 125.000 Fcfa », a-t-elle expliqué. M. Goudiaby, poursuivi pour les mêmes chefs d’accusation, a nié avoir connaissance des activités illicites de A. Diallo, tout en jurant n’avoir jamais porté la main sur elle.

Cependant, A. Souaré, également inculpée, a contredit ces affirmations, impliquant M. Goudiaby dans le réseau. « C’est M. Goudiaby qui cherchait les clients et les orientait. C’est lui qui répondait à tous les appels téléphoniques des clients », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il dirigeait même certains aspects de leur activité. Le procès verbal d’enquête a révélé que M. Goudiaby utilisait également des réseaux sociaux et sites de rencontre pour promouvoir l’activité de prostitution, une accusation que M. Goudiaby a rejeté.

Le procureur, dans son réquisitoire, a confirmé la culpabilité des trois accusés pour proxénétisme, mais a accordé à M. Goudiaby le bénéfice du doute pour les coups et blessures volontaires. La défense a sollicité la clémence pour A. Top et a contesté les preuves contre M. Goudiaby. Quant à A. Souaré, son avocat a plaidé pour une peine d’avertissement, soulignant son ignorance de la nécessité d’une carte sanitaire pour l’exercice de la prostitution.

Finalement, le tribunal a acquitté M. Goudiaby des charges de coups et blessures volontaires et de proxénétisme, tandis qu’A. Top et A. Souaré ont été reconnues coupables de proxénétisme. A. Top a été condamnée à trois mois de prison ferme et A. Souaré à un mois.

Avec Dakaractu.

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