À Paris, ce jeudi, le président français Emmanuel Macron a qualifié l’accord sur un cessez-le-feu à Gaza d’« accord historique ». Lors d’une réunion ministérielle au Quai d’Orsay, il a exhorté Israël et le Hamas à approuver le plan américain, soulignant que « les heures à venir seront décisives ». La rencontre a rassemblé des représentants européens, arabes, ainsi que de la Türkiye et du Canada.
S’exprimant en ouverture, le chef de l’État français a salué l’engagement des médiateurs, citant notamment les États-Unis, le Qatar, l’Égypte et la Türkiye. Selon des informations de l’agence Anadolu, il a insisté sur le fait que cet accord devait conduire à un cessez-le-feu permanent, à la libération de tous les otages et à un accès humanitaire sans entraves à la bande de Gaza. Emmanuel Macron a appelé Israël à saisir cette opportunité, la qualifiant de « choix de l’intérêt du peuple israélien ». Il a également enjoint le Hamas à « tenir ses promesses de libérer tous les otages et respecter le cessez-le-feu ».
Le président français a détaillé une vision pour l’après-guerre articulée autour de trois axes. Le premier concerne la gouvernance, avec la nécessité d’une administration palestinienne unifiée pour la Cisjordanie et Gaza, excluant le Hamas. Le second volet est sécuritaire et prévoit le désarmement du mouvement palestinien ainsi que la possible mise en place d’une « force internationale de stabilisation temporaire », à laquelle la France serait prête à participer.
Enfin, le troisième axe porte sur la reconstruction et l’aide humanitaire, avec un appel à soutenir financièrement l’Autorité palestinienne. Cette initiative diplomatique intervient alors que les négociations portent sur des points cruciaux. L’accord prévoit notamment la libération de captifs israéliens en échange de prisonniers palestiniens. Sur la scène internationale, cette avancée a été largement commentée. Le Sénégal a notamment salué cette avancée, la qualifiant de « pas significatif » vers l’apaisement des tensions et a félicité les pays médiateurs pour leurs efforts.
Emmanuel Macron a également mis en garde contre « l’accélération de la construction des colonies en Cisjordanie », la décrivant comme une « menace existentielle pour l’État de Palestine ». Le plan américain, présenté le 29 septembre, prévoit un cessez-le-feu permanent et un retrait progressif des forces israéliennes de Gaza. Depuis le début du conflit en octobre 2023, les opérations militaires israéliennes ont causé la mort de près de 67 200 Palestiniens, selon les données rapportées.
