Le gouvernement israélien a officiellement annoncé, ce jeudi, que le dirigeant palestinien Marwan Barghouti ne serait pas inclus dans l’accord d’échange de prisonniers conclu avec le mouvement Hamas. Cette décision intervient dans le cadre de la première phase d’un plan de cessez-le-feu négocié en Égypte.
Lors d’une conférence de presse, la porte-parole du gouvernement, Shosh Bedrosian, a mis fin aux spéculations concernant une éventuelle libération de cette figure du Fatah. En réponse à une question sur le sujet, elle a déclaré : « À ce stade, (Barghouti) ne fera pas partie de cette libération », selon des informations rapportées par l’agence Anadolu. Marwan Barghouti, considéré comme l’une des personnalités les plus populaires du mouvement national palestinien, est détenu dans les prisons israéliennes depuis 2002, où il purge cinq peines de prison à perpétuité pour des accusations liées à l’Intifada d’Al-Aqsa.
L’accord entre Israël et le Hamas a été finalisé à l’aube, ce jeudi, à l’issue de quatre jours de pourparlers indirects tenus dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh. Ces négociations ont vu la participation de délégations de la Türkiye, de l’Égypte et du Qatar, sous la supervision des États-Unis. Annoncé par le président américain Donald Trump, cet accord constitue la première étape d’un plan plus large. Selon nos informations, la Türkiye a d’ailleurs annoncé qu’elle surveillerait l’application de ce cessez-le-feu, son président ayant pour objectif de « mettre fin au génocide à Gaza ».
Quelques heures avant l’officialisation de l’accord, le Hamas avait transmis aux médiateurs les listes des prisonniers palestiniens dont il exigeait la libération. Selon plusieurs sources, le nom de Marwan Barghouti figurait en tête de ces listes en raison de son poids politique et symbolique. Actuellement, Tel-Aviv estime que 48 prisonniers israéliens sont détenus à Gaza, dont 20 seraient encore en vie. En parallèle, plus de 11 100 Palestiniens sont incarcérés dans les prisons israéliennes.