Accord de Défense Historique entre le Royaume-Uni et l'Allemagne

Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont signé ce mercredi, à Londres, un accord de défense qualifié d’historique par les observateurs. L’annonce a été faite par la chaîne TV5 Monde, soulignant que cet accord vise à renforcer la coopération militaire, notamment sur le flanc oriental de l’OTAN.

Le contexte mondial actuel, marqué par des tensions croissantes avec Moscou, a précipité cet engagement. Le gouvernement travailliste britannique, sous la direction de Keir Starmer, s’efforce de resserrer ses liens avec ses partenaires européens dans l’après-Brexit. La sécurité et la défense occupent une place centrale dans cette stratégie de rapprochement.

Lors d’une conférence de presse conjointe, le ministre britannique de la Défense, John Healey, a déclaré : « Nous partageons les mêmes menaces… Cet accord envoie un signal à nos adversaires : nous dissuaderons et nous nous défendrons contre toute agression. » Son homologue allemand, Boris Pistorius, a ajouté que cet accord est « le début de quelque chose de très précieux » et qu’il vise à « apporter davantage de sécurité en Europe ».

Le « Trinity House Agreement » est le premier du genre conclu entre le Royaume-Uni et l’Allemagne. Il stipule une coopération militaire accrue, notamment par des exercices conjoints pour renforcer le flanc oriental de l’OTAN. Dans cette optique, l’Allemagne a ouvert une nouvelle base navale de l’OTAN à Rostock, chargée de coordonner les forces alliées face à la Russie, qui emploiera 180 personnes, y compris du personnel britannique.

Les deux nations travailleront également à la mise au point d’armes à longue portée, dépassant les capacités des missiles Storm Shadow britanniques actuels. En plus, une nouvelle usine du fabricant allemand Rheinmetall sera construite au Royaume-Uni pour produire des canons en acier britannique.

John Healey a exprimé que cet accord ouvre la voie vers une coopération industrielle plus intense, tout en admettant que la collaboration militaire actuelle reste « sous-développée ». Un traité bilatéral plus large devrait être signé prochainement.

Interrogé sur l’impact potentiel de cet accord sur la coopération franco-allemande, Boris Pistorius a assuré qu’il ne s’agissait nullement d’une menace, affirmant que Paris avait été impliqué dans les discussions entourant cet accord.

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