Absence d’un Code de l’enfant au Sénégal : L’ONU tire la sonnette d’alarme
Le Sénégal est l’un des rares pays de la sous-région, voire le seul, à ne pas disposer d’un Code de l’enfant. Une situation que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme juge préoccupante et à laquelle il faut absolument remédier. La Médiature de la République, qui s’est saisie du dossier, s’engage à lever toutes les contraintes pour faciliter l’adoption effective d’un tel texte, notamment en prenant en compte les besoins spécifiques des enfants en situation de handicap.
L’adoption d’un Code de l’enfant au Sénégal se heurte à de nombreux obstacles. Or, ce texte est essentiel pour garantir les droits de tous les enfants, en particulier ceux ayant des besoins spécifiques, comme les enfants atteints de lésions cérébrales ou de paralysie. C’est la conviction du Médiateur de la République, saisi par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
« Tout le monde peut constater que des enfants sont confrontés à la souffrance, à la déshérence, et même parfois à l’abandon. Certains sont exploités pour la mendicité ou utilisés pour commettre des délits. Malgré l’adhésion du Sénégal aux conventions internationales sur les droits de l’enfant, nous ne devons pas nous taire face à cette réalité. Il faut interpeller les décideurs et les familles », a déclaré Demba Kandji, Médiateur de la République, sur RFM, lors d’un atelier organisé sur cette problématique.
À chaque passage du Sénégal devant le Conseil des droits de l’homme, la question du Code de l’enfant revient dans les recommandations. Pourtant, tous les pays voisins disposent déjà d’un tel texte, déplore Aminata Kébé, coordinatrice régionale du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.