Sénégal: Des membres de la société civile pressent l’Etat pour l’adoption du code de l’enfant
Les membres de la société civile continuent de plaider pour l’adoption du code de l’enfant au Sénégal. Plus de 10 ans déjà que la réflexion est engagée, que des pas géants ont été franchis, ce projet de code peine à atterrir à l’Assemblée National pour son adoption. Il est encore au point mort, a constaté Matou Amar. Mais la Vice-Présidente du Conseil Consultatif Enfants et Jeunes de Rufisque et membre active de l’ONG CONAFE ne compte pas abandonner son combat.
« Cela a toujours été notre combat, depuis le bas âge. Je rappelle j’ai commencé le plaidoyer à l’âge de 9 ans dans une école inclusive à Rufisque. J’étais en classe de CE2 et maintenant je continue toujours à porter ce plaidoyer, que ça soit au niveau local, au niveau national et international. Avec la CONAFE , on a récemment été au niveau de Genève pour faire le plaidoyer par rapport à l’adoption du code de l’enfant », a-t-elle laissé entendre ce lundi, à Gorée Institute, lors de l’atelier régional de renforcement sur le plaidoyer, le lobbying, le réseautage et la mobilisation de ressources.
On va recommander aux experts des Nations unies de vraiment demander à l’État d’accélérer le processus d’adoption. C’est ce qu’on a toujours fait et qu’on a récemment eu à faire. On a toujours pas gain de cause mais quand même on continue à plaider ».
Regardez!
En dépit de l’engagement de l’Etat du Sénégal à prendre toutes les mesures pour mettre en conformité les lois internes suite à sa ratification de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant, les conventions N° 138, N° 182 de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants etc. plusieurs textes législatifs et réglementaires existent.
L’adoption d’un Code de l’Enfant: un document unique de référence en la matière contribuerait sans commune mesure à renforcer le cadre légale de protection des enfants
Plus de 10 ans, le projet du code de l’enfant reste une demande forte des acteurs de la protection des enfants et une des recommandations fortement attendue par les organes de surveillances de l’application des conventions CDE, CADBE, EPU etc.