Abdoulaye Gallo Diao : « Ces quatre personnes, ces moins que rien au PS »

Depuis le rappel à Dieu de son Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, le Parti socialiste (Ps) connait des remous sans précédent. Dans ce cadre, Abdoulaye Gallo Diao, membre du Bureau politique,  Secrétaire national adjoint chargé des TIC et membre de la cellule de communication du Ps, a accordé un entretien à Senego. Il est revenu sur l’après Ousmane Tanor Dieng, la succession, l’avenir du parti et les retrouvailles socialistes.

Pouvez-vous revenir sur le situation qui sévit au Ps après le rappel à Dieu de son Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng?

Je voudrais d’abord et avant toute chose m’incliner encore une fois devant la mémoire de mon défunt père spirituel, mon défunt leader politique et mon défunt maître à penser politique en priant pour le repos de son âme au Paradis le plus élevé amine.

Concernant la situation qui sévit au Ps après le décès de notre SG, il faut tout simplement considérer qu’elle est regrettable et inopportune. Mais pour en avoir une idée voire une opinion claire, il faudrait situer les responsabilités des uns et des autres dans cette polémique et cette confusion voulues préparées, gérées et entretenues par quatre personnes des moins que rien au Parti socialiste. Il s’agit de Serigne Mbaye Thiam qui n’a pas attendu trois jours après l’inhumation de notre defunt SG pour aller imposer sa succession dans une radio de la place. Ensuite, le relais est pris par Mamadou Mbodji Diouf, Mamoudou Wane et le vieux Ibra Fall transhumant retraité pour imposer au-delà du Ps, des Sénégalais le hold-up de leur patron. Il ne faut pas oublier que ces trois larbins sont tous nommés par Serigne Mbaye Thiam les deux dans son propre cabinet et Mbodji Diouf à la modernisation des dahras rien que pour leur assigner de sales besognes pour déstabiliser le Parti Socialiste au Profit de ses mesquineries politiciennes.

Ce comportement irresponsable lâche et indigne de Serigne Mbaye Thiam a fini de mettre le Ps dans une profonde indignation dans une désolation sans commune mesure. Serigne Mbaye Thiam est allé trop loin dans sa dynamique de continuer par tous les moyens à confisquer par le mensonge et la corruption l’intérêt général du Parti Socialiste.

En réalité comment doit se faire la succession, selon vos textes?

En vérité, la procédure d’une suppléance et d’un intérim en cas de décès du SG de notre Parti, n’est pas prévue ni encadrée par nos textes, ce qui provoque automatiquement un vide juridique, car l’article 18 de notre règlement intérieur qui s’occupe de la suppléance au Ps ne parle que d’empêchement et d’absence qui ont tous les deux un caractère exclusivement provisoire voire ponctuel. Alors que la suppléance en cas de décès et de démission n’a pas été pris en compte par les dispositions de cet article précité. Autrement dit, dans le fonctionnement du Parti et les compétences d’attribution régies par le règlement intérieur, l’article 18, fait état également pour ce qui est des Secrétaires généraux adjoints et des Secrétaires nationaux titulaires une non hiérarchisation. Par voie de conséquence, la présence d’un vide juridique oblige catégoriquement à nos instances de Direction de trancher le débat. Et, dans ce cas d’espèce, seul le Comité Central est compétent en la matière. En droit, les mots ont strictement un seul sens ni plus ni moins et les textes du Ps ont une valeur juridique opposable à toutes et à tous pour leur respect scrupuleux.

Mais Serigne Mbaye Thiam a déclaré que c’est  Aminata Mbengue Ndiaye qui exerce les fonctions de Secrétaire général du Ps ?

Tout le monde l’a entendu, mais ce que Serigne Mbaye Thiam n’a pas pu dire et ne pourra jamais dire aux socialistes en particulier puis au peuple sénégalais en général est de savoir quelle est cette disposition des textes fondamentaux du Ps, qui permet explicitement, sans aucun doute, ni ambiguïté, à Aminata Mbengue Ndiaye de pouvoir automatiquement succéder à notre defunt SG avec pleins pouvoirs jusqu’au prochain congrès ? Pour le Parti Socialiste et les Sénégalais, Serigne Mbaye Thiam raconte des contrevérités. L’ampleur de ses mensonges pour légitimer leur hold-up, c’est à dire la confiscation de l’intérêt général du Ps a dépassé toutes limites objectives. Et pour moi, cette démarche de Serigne Mbaye Thiam de vouloir nous imposer un successeur à notre défunt SG, trois jours après son inhumation, est lâché, indigne, hypocrite et malhonnête.

Donc, qui doit prendre poste laissé vacant par Ousmane Tanor Dieng?

Personne n’a dit que ça doit être Aminata Mbengue Ndiaye ou ça ne doit pas être elle. Il s’agit de respecter les textes du Parti Socialiste de son mode d’organisation et de fonctionnement , donc il s’agit ici du respect des règles du jeu. D’ailleurs, je déclare qu’Aminata Mbengue Ndiaye, en sa qualité de l’un des adjoints du SG pour l’assister dans ses fonctions, est en train de gérer les affaires courantes, car présentement et depuis le décès de notre SG, c’est elle qui reçoit la plupart du temps les délégations officielles venues présenter leurs condoléances au Ps et à la famille du défunt. Maintenant, au terme du deuil voire des funérailles de notre defunt SG, le Parti socialiste doit convoquer son bureau politique pour que ce dernier puisse s’atteler à la convocation du Comité Central dans un délai raisonnable avec un ordre du jour précis allant dans le sens de désigner d’abord celui ou celle qui doit assurer l’intérim ou la suppléance jusqu’au prochain congrès. En plus de cela, le Comité Central, en tant que Parlement du Parti Socialiste qui administre le Parti entre deux Congrès ordinaires, puis contrôle les décisions du BP et du SEN, serait amené à rectifier, à l’occasion de cette session, beaucoup de pratiques et de décisions arbitraires voire contre productives qui menacent l’unité et la cohésion interne du Ps ainsi que son intérêt général.

Mais on a l’impression que vous avez un problème personnel avec Serigne Mbaye Thiam ?

Rires! mon problème personnel avec Serigne Mbaye Thiam, c’est l’avenir du Ps, c’est la sauvegarde de l’intérêt général de notre parti, mon problème avec Serigne Mbaye Thiam, c’est le respect des textes fondamentaux du Ps et de son mode d’organisation et de fonctionnement. Mon problème personnel avec Serigne Mbaye Thiam, c’est le respect des principes et valeurs qui fondent et cimentent le Ps, à savoir la justice sociale, l’égalité des chances le progrès sociopolitique, la solidarité militante, le respect mutuel entre autres. Autrement dit, en vous suivant , je me fais l’obligation de reposer cette question en guise de clarification. Donc Abdoulaye Gallo Diao avait un problème d’ordre personnel avec Khalifa Sall, Bamba Fall, Barthélémy Dias ou Aissata Tall Sall ? Interrogez les archives , il suffit de cliquer sur mon nom à YouTube pour s’en apercevoir. Je dois préciser que j’ai été le seul au Parti socialiste à défendre Serigne Mbaye Thiam contre les syndicats enseignants qui n’hésitaient pas, une seule minute, à le bombarder de missiles. J’ai été également le seul au Ps à travailler au niveau de la région de Kaolack pour aider Serigne Mbaye Thiam à être élu SG de l’Union régionale de Kaolack, mais son comportement malsain a fait qu’il est pestiféré dans tout le Ps. Pour terminer, je précise que je n’ai aucun problème d’ordre personnel avec Serigne Mbaye Thiam ni qui conque ce soit au Ps ou ailleurs. Le combat que je mène, c’est pour l’intérêt général du Ps pour son unité et sa cohésion seuls gages de sa reconquête du pouvoir à l’horizon 2024. Ce combat, je le mène depuis 2003. Donc pour moi, ce débat crytopersonnel est nul et de nul effet, il n’a aucune importance à mes yeux, dans la mesure où je souligne les faits saillants qui parlent d’eux mêmes au vu et au su de tout le monde et ses faits demeurent et restent avocats et juges d’eux mêmes. Moi je n’invente rien, les faits sont sacrés en plus ceux-là sont têtus.

Pour les retrouvailles socialistes, êtes-vous pour le retour de Khalifa Ababacar Sall et compagnie dans le parti?

Je dois déclarer, persister et signer d’abord que Serigne Mbaye Thiam et ses larbins que sont Cheikh Sèye, Secrétaire permanent du Ps, Mamoudou Wane, Mamadou Mbodji Diouf et le vieux Ibra Fall sont en train, par la corruption et la désinformation, à creuser et enterrer la dernière volonté politique de notre defunt SG à savoir le retour de Khalifa Sall et Cie, de Aissata Tall Sall et de tous les socialistes de cœur ou de raison qui ont quitté le Ps pour une raison ou une autre. Nous considérons que c’est intolérable et inadmissible qu’une bande d’opportunistes, de moins que rien, puisse prendre le Ps et son avenir en otage sur l’autel de leurs mesquineries politiciennes. Pour le cas de notre camarade Khalifa Ababacar Sall, il a toujours clamé haut et fort de ne jamais avoir quitter le Ps et la main officielle tendue par notre défunt SG, quelques mois avant sa mort à son égard, en disent long et constituent toutefois des actes forts pour les retrouvailles de toute la famille socialiste, en vue de renforcer son unité et consolider sa cohésion interne pour un Parti socialiste fort et conquérant capable de reconquérir le pouvoir en 2024.

Pour finir quel est l’avenir du Parti socialiste?

Actuellement , le Parti socialiste est à la croisée des chemins, si son sort est laissé entre les mains des imposteurs, des opportunistes, des charognards et des vautours, ce sera sans doute sa disparition programmée d’ici 2024. Mais par contre, si tous les socialistes dignes de ce nom se lèvent comme un seul homme, la main dans la main, pour dynamiser, puis remobiliser toutes les bases du Parti, afin de créer un Parti Socialiste unifié et purifié ; son avenir restera radieux et prometteur et sa reconquête du pouvoir en 2024, sera en fin une réalité. Il faut le dire, nous sommes tous (militants et responsables socialistes ) dans cette obligation de sauver notre Parti, car depuis le décès de notre SG, le Ps est comme un bateau qui tangue dangereusement dans la tempête de l’histoire politique. Nous devons faire preuve de générosité, de loyauté et de fidélité à la dernière volonté politique de notre defunt SG. Nous devons avoir le sens élevé du devoir et de la responsabilité. Nous devons aussi faire  un grand sursaut militant pour préserver, améliorer cet héritage que nous avons reçu des pères fondateurs, à l’instar du Président Senghor, ensuite du Président Abdou Diouf et en fin du Président Ousmane Tanor Dieng. Nous devons entretenir cette tradition politique d’unité de cohésion, de conquête et d’exercice du pouvoir entamée depuis 1947 avec le BDS le BPS , l’UPS et depuis 1976 le Ps. Avec tous nos acquis en passant par les luttes pour l’indépendance du Sénégal et puis son accession à la souveraineté internationale, la construction de l’unité nation, l’édification d’un Etat de droit démocratique, fort et respecté partout dans le monde. Ainsi pour paraphraser l’éminent socialiste de tous les temps, notre camarade Jean Jaurès : entretenir une tradition ce n’est pas en conserver les cendres mais souffler sur ses braises (fin de citation). Cependant,  je lance un vibrant appel à tous mes camarades socialistes. Chers camarades, l’heure est à la reconstruction de notre parti dans tous les sens et dans les domaines dans son mode d’organisation et de fonctionnement. Nous n’avons pas le droit de laisser notre parti disparaître à cause de nos ego et de nos ambitions personnelles . Vive le Parti Socialiste Vive le Sénégal.