Abdoul Mbaye: « Vacciner ou non contre le covid-19 et à quelles conditions »

Les statistiques sur l’évolution de la maladie dans le monde ont conduit à retenir le choix de la vaccination massive comme seule alternative pour éviter les pertes en vies humaines en protégeant le maximum de personnes notamment celles qui sont les plus exposées et les plus vulnérables.
Le constat global est que les mesures et les gestes barrières, même s’ils ont sans doute permis de limiter les nombres de décès (les pays qui les ont négligés souffrent effectivement des statistiques de décès les plus élevées) se révèlent néanmoins insuffisantes au regard de l’évolution de la crise sanitaire en termes de vie humaines perdues.
Au Sénégal, en l’absence d’un dispositif national fiable de remontée de l’information sanitaire et adapté au contexte de cette pandémie, en raison également du relâchement observé dans l’application des gestes barrières et de la faiblesse du plateau médical, il a été relevé une forte reprise de la courbe des infections, ceci depuis le mois de décembre 2020. Cette courbe s’est confirmée ascendante au cours du mois de janvier 2021.
La prise en charge vaccinale revient ainsi au cœur des débats : faut-il vacciner les citoyens sénégalais et à quelles conditions ?
Beaucoup de pays du globe ont déjà commencé la vaccination de leurs ressortissants. Ils le font sur la base d’une démarche portée par une prise de décision éclairée et transparente. Les autorités sénégalaises ne manquent donc pas de sources d’inspiration et devraient baser leur décision sur :
• La confirmation par des scientifiques nationaux, éventuellement assistés par des experts de l’OMS et d’autres pays face à la nécessité de recourir à une vaccination de masse pour réduire la propagation de l’épidémie, voire l’éteindre ;
• Le recours à l’avis de ces scientifiques pour le choix du ou des vaccins à utiliser mais aussi pour la définition des conditions à mettre en œuvre pour une bonne gestion de la chaine d’approvisionnement et de conservation des vaccins ;
• La précision par ces scientifiques de la planification des opérations de vaccination en déterminant les strates de la population à vacciner en priorité ;
• Une implication des structures de santé publiques et privées (sans exclusion des officines de pharmacie) dans les opérations de vaccination tout en mettant l’accent sur une démarche d’information claire et transparente des populations ;
• Un réaménagement conséquent du budget 2021 afin de dégager les ressources nécessaires à l’acquisition des doses de vaccin en quantité suffisante retenant que les populations devront être vaccinées gratuitement. Ces ressources devront être constituées en particulier par la suppression de dépenses d’exploitation somptuaires ou non prioritaires et leur affectation à la commande de stocks de vaccins.
En raison de l’incertitude à la fois sur l’évolution de la pandémie en 2021 et également des résultats des premières séries de vaccination, il est préconisé la mise en place d’un fonds de sécurité sanitaire pour garantir la durabilité et la soutenabilité de la chaine d’approvisionnement en vaccins ;
• La rapidité avec laquelle les vaccins anti- Covid 19 (il semble manquer quelque chose, peut-être ont été fabriqués) mais aussi la nouvelle nature des vaccins dits ARN messager suscitent parfois de nombreuses inquiétudes. Mais il n’est point inutile de rappeler que les vaccins ont toujours été les solutions aux pandémies. LA LÈPRE, LA VARIOLE, LA FIÈVRE JAUNE ENTRE AUTRES ONT ÉTÉ COMBATTUES ET ÉRADIQUÉES GRÂCE AUX VACCINS. Toutefois, dans le respect des choix de chaque citoyen, la vaccination ne pourrait être érigée en obligation sauf dans le cadre de participation du citoyen à des regroupements organisés par l’Etat (comme l’école et les universités) où sa responsabilité serait engagée en cas de diffusion de la maladie.
• Un effort de communication important devra toutefois viser à obtenir que le début d’une campagne de vaccination et sa poursuite ne soient pas prétextes à l’abandon des mesures de précaution qu’il conviendra de maintenir. Il s’agit notamment de celles visant le port de masques, l’adoption de gestes barrières, la discipline dans les transports en commun, l’interdiction des rassemblements, le contrôle aux frontières, etc.
En conclusion de ce qui précède, l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) recommande r à la population de se faire vacciner lorsque les autorités sanitaires nous aurons indiqué les bons vaccins à prendre, mais également à maintenir les bonnes habitudes prises en matière de précautions et distanciation.

1 COMMENTAIRE
  • Abdoulaye Niang

    Monsieur Mbaye arrête tu ne connais rien en politique

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