« A propos de la conférence de presse de Amsatou Sow Sidibé », Par Diamé Diouf

Madame Amsatou Sow Sidibé a tenu une conférence de presse pour se confier aux journalistes et à l’opinion. Au cours de sa confession, elle a laissé entendre qu’elle souffrait à la Présidence, qu’il y avait des embûches, qu’il n’y avait pas de cadre d’expression et qu’elle n’est demandeur d’aucun poste.
Sans vouloir perdre le sens de l’Etat, je voudrais quand même faire remarquer que la meilleure manière, pour une ancienne candidate à la présidentielle ayant obtenu 0,19% des voix, c’est d’avoir l’endurance et la patience nécessaires pour surmonter les embûches si tant est qu’elles existent. L’engagement aux côtés du Président de la République nécessite une réserve totale, une mesure devant toute circonstance, une discrétion sans faille et une loyauté absolue.
A ce titre et par devoir de vérité, je voudrais préciser que le cabinet décrit par l’ex-ministre conseiller n’existe que dans son imagination. La vraie souffrance de madame Amsatou Sow Sidibé est son incapacité à maitriser son ego.
Je ne peux pas me rappeler combien de fois madame Amsatou Sow Sidibé s’est sentie offensée parce que le protocole ne lui a pas réservé une place aux côtés des membres du gouvernement.
Je revois encore madame Amsatou Sow Sidibé traverser l’espace réservé au cabinet présidentiel pour tenter de trouver une place à côté des membres du gouvernement avec comme seul argument : « je suis ministre ».
J’ai encore en mémoire les attaques du professeur Amsatou Sow Sidibé contre le conseiller juridique au sujet de la saisine du conseil constitutionnel. Elle répétait, à qui voulait l’entendre, que le conseiller juridique était son étudiant.
Je me souviens encore de la complainte de madame Amsatou Sow Sidibé: « le protocole n’a aucune considération pour moi alors que je suis ministre ». Ce qu’elle ignore ou feint d’ignorer c’est qu’en république, les rangs, les titres et les grades ont leur sens.
Je voudrais affirmer, avec force, qu’à la Présidence de la République, les cadres d’expression sont nombreux et variés : les notes techniques (elle en a fait 100 selon ses dire), les réunions de coordination, les réunions restreintes, les réunions d’urgence, les audiences et j’en passe.
Apprenez donc madame le professeur à souffrir et à se taire si vous voulez servir la République. Abstenez-vous donc de dire aux sénégalais que vous n’avez pas demandé un poste au Président Macky Sall. Un poste ne se demande pas, il se mérite. J’ai toujours pensé que cette manière de communiquer relève de l’irresponsabilité et les sénégalais doivent se méfier de ceux qui, après avoir été limogés de leur poste de responsabilité menacent de déballer, tiennent des discours incendiaires ou essaient de se victimiser.
Je vous considérais comme une « sublime femme » qui ne pouvait entrer dans le pacte des vils politiciens.
Pour parler comme Alfred de Vigny, à voir ce que l’on « est » sur terre et ce qu’on laisse, seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse. Il fallait juste accomplir énergiquement votre lourde tâche de ministre-conseiller dans la voie où la République vous a appelée, puis garder vos souffrances pour vous-mêmes.
Diamé DIOUF
Membre du cabinet du Président
De la République

7 commentaires

  1. kiki

    érité absolue M. Diouf, quand on occupe une certaines responsabilités et qu'on aspire a dirigé un Etat le minimum c savoir se taire, être discret, savoir garder des secret d'Etat, s'il une chose qu les sénégalais admire chez Macky c son humilité, sa discrétion, sa politesse et ça c pas donné a tout le monde

  2. seukedeune

    diame diouf ya niakk fayda khana djiguen djouroula thim amo ben personalite beuga defendre l'incompetent macky sall

  3. loeil

    Si si elle ne devait pas s'occuper de ses choses là qui aujourdhui restent tres sensibles. Aminata sow sidibè n'etait pas a sa place elle n a qu à retourner enseigner. on ne connait Meme pas le sens du nom de son parti : CAR LENENE ? (que signifie le mot CAR )

  4. Y

    Sauf qu'en république on doit laisser les gens de dire leur pensée.
    Défendre le groupe de travail de l'onu dans l'affaire karim ne doit pas être son péché impardonnable monsieur Diouf

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