« 74 % des prostituées victimes de viol entre 16 et 23 ans, 16% issus de divorces, 7% pour… »

« 74 % des prostituées victimes de viol entre 16 et 23 ans, 16% issus de divorces, 7% pour vice« , une estimation de l’association « Touche pas à ma sœur », sur un échantillon de 1.000 femmes prostituées professionnelles (avec cartes). La cause selon ladite association et le Cabinet « Rémanagorée », la pauvreté qui, selon Ismaila Kamby et Cie « constitue un véritable problème, un cancer pire que la Covid 19« .

Alternative…

« Les différentes solutions proposées jusqu’à nos jours n’ont jamais porté leurs fruits. Des milliers de jeunes, qui ont du sacrifier une bonne partie de leur jeunesse, ne savent plus à quel programme se fier. D’autant que la plupart d’entre eux portent l’espoir de toute une famille réduite à sa plus simple expression par la faim. Face au défi, certains d’entre eux n’ont pas hésité pour trouver une alternative leur permettant de subvenir a leurs besoins ainsi que ceux de leurs familles respectives« , souligne le rapport.

« Ndeupeu Ndeupeul… »

Cependant, poursuit la même source, « d’autres femmes devenues prostituées après leur divorce, afin de subvenir aux besoins des enfants nés du mariage, se sont lancées à l’aveuglette au vu et su de la communauté. Par contre, la majorité qui exerce le plus vieux métier avancent qu’elles ont été victimes de viols, pour les unes, à cause de leurs parents avec du ‘Ndeupeu Ndeupeul’ comme toile de fond, et pour d’autres par des individus bien identifiables qui, d’ailleurs, se sont mariées avec d’autres femmes comme si de rien n’était« .

TEMOIGNAGES :

« L’Etat nous avait promis des emplois depuis 2012… »

« Si l’Etat ne fait rien pour nous, on en a cure. On nous avait promis des emplois depuis 2012. Malgré mes 24 ans, je reste la seule personne dans notre famille à avoir fait des études poussées et j’ai déjà mon master en marketing et communication. Mes parents ne travaillent pas et je ne peux les regarder faire le tour du quartier pour nous nourrir. La prostitution, même si je le fais avec regret est mon seul issue. Et je connais aussi des hommes, des promotionnaires qui sont devenus eux aussi des homosexuels, à l’insu de leurs parents« , a témoigné Rokhaya Biaye, 32 ans diplômée.

Victime de son professeur…

Pour sa part, Astou Dia, 29 ans dit avoir été « victime » de son professeur. « Aussi, il était un parent proche à la famille. Après son forfait, ma famille n’a rien trouvé à me dire que de garder le silence pour ne pas briser la cohésion familiale. Je viens d’un village à Kédougou et mes parents sont des paysans. Après la mort de mon père, l’année dernière, j’étais obligée, par la suite de trouver une échappatoire avec ce plus vieux métier du monde. Cependant, j’avoue que je me drogue ou parfois prends de l’alcool (whisky) pour pouvoir faire face et résister au mal que je sens au bas-ventre« , a-t-elle confessé.

Divorcée avec 4 enfants à sa charge…

« Je suis issue d’une famille pauvre. Je suis divorcée avec 4 enfants à nourrir dont 3 filles et 1 seul garçon, sans leur père ni un membre de sa famille. Il m’arrivait souvent de voir mes propres enfants dormir la nuit sans un seul grain de riz ou morceau de pain. Et même le garçon avait été renvoyé un jour de l’école parce qu’il n’avait pas de cahier de leçon et il a passé toute la journée à pleurer. Les seuls hommes sur qui je pouvais compter pour nourrir mes enfants me demandaient, en contre partie de coucher avec eux« , selon Mami DIOP, 27 ans divorcée et mère de 4 enfants.

« Si je trouve un financement pouvant me permettre de…« 

Elle poursuit : « Je peux dire que c’est cette habitude qui m’a poussé dans le milieu de la prostitution. Je ne prends pas de la drogue mais quand même, il m’arrive parfois de boire et de fumer du chanvre indien. Aujourd’hui, même si je reconnais que c’est interdit par l’Islam, j’avoue qu’à travers la prostitution, mes enfants mangent à leur faim et ils sont bien logés. D’ailleurs, ils sont dans des écoles privées. J’affirme que si je trouve un financement pouvant me permettre de prendre en charge tous les besoins liés à la survie de mes enfants, je vais abandonner et sensibiliser la jeune génération à ne jamais tenter le coup de la prostitution ».