333 millions d’enfants en extrême pauvreté : la pandémie et les crises socioéconomiques entravent la lutte

La pandémie de Covid-19 et les crises socioéconomiques ont ralenti l’effort mondial pour éradiquer l’extrême pauvreté chez les enfants, selon un rapport conjoint de la Banque mondiale et de l’Unicef, cité par l’APS. Actuellement, 333 millions d’enfants vivent dans une pauvreté extrême à travers le monde.

Il y a sept ans, le monde s’est engagé à mettre fin à l’extrême pauvreté infantile d’ici 2030. Toutefois, les crises exacerbées par la pandémie de Covid-19, les chocs économiques et le changement climatique ont ralenti les progrès et laissé des millions d’enfants dans une pauvreté extrême, selon Catherine Russell, la directrice générale de l’Unicef.

Les enfants représentent plus de 50% des personnes en situation d’extrême pauvreté, alors qu’ils ne constituent qu’un tiers de la population mondiale, indique le rapport. Un enfant sur six vit avec moins de 1.305,05 francs CFA (2,15 dollars américains) par jour, déplorent les deux institutions.

Luis-Felipe Lopez-Calva, le directeur de la Banque mondiale en charge de la pauvreté et de l’équité, affirme que la situation est tout simplement intolérable. Il souligne que mettre fin à la pauvreté des enfants est un choix politique et appelle les États à intensifier leurs efforts.

L’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée par la pauvreté extrême des enfants, avec des taux de 54,8% en 2013 et de 71,1% en 2022. Toutes les autres régions du monde ont enregistré une baisse de la pauvreté infantile, à l’exception de l’Afrique subsaharienne où la pauvreté a augmenté en raison de la croissance démographique rapide, de la Covid-19, des conflits et des catastrophes climatiques.

La Banque mondiale et l’Unicef recommandent à leurs États membres de donner la priorité à la lutte contre la pauvreté des enfants et d’adopter une série de mesures, notamment l’expansion des programmes universels d’allocations familiales.

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