La 12e session ordinaire du Comité Technique des Experts (CTE) du Cadre permanent de Coordination et de Suivi de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) en Afrique de l’Ouest s’est ouverte ce mercredi à Dakar.
À cette occasion, Baboucar Mboundar NGOM, Secrétaire général du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a prononcé un discours au nom du ministre Cheikh Tidiane Dièye, empêché pour mission à l’étranger.
« C’est pour moi un grand honneur d’être parmi vous aujourd’hui, pour vous délivrer le message de Dr Cheikh Tidiane Dièye, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, qui, en raison d’une mission aux États-Unis, n’a pu être présent à nos côtés ce matin », a-t-il déclaré en introduction, saluant la présence du représentant de la CEDEAO et des participants venus de toute la région.
Dans son message, le Secrétaire général a remercié la CEDEAO pour « avoir choisi notre pays, le Sénégal, pour abriter cette rencontre », rappelant que celle-ci s’inscrit dans « la vision d’intégration et de coopération portée par la CEDEAO ». Il a également souligné l’importance de cette session qui permet de faire le point sur la mise en œuvre de la GIRE depuis les dernières réunions statutaires à Abuja, en juin 2024.
Baboucar Mboundar NGOM a retracé l’historique du processus, initié par la décision A/DEC.5/12/01 du 21 décembre 2001, qui a institué le Cadre permanent de coordination et de suivi de la GIRE en Afrique de l’Ouest (CPCS/GIRE/AO). Il a rappelé que cette dynamique s’ancre dans un consensus international né, entre autres, de « la Décennie internationale d’adduction d’eau potable et de l’assainissement des Nations unies (1981-1990), la Conférence de Dublin en 1992, et celle de Rio la même année », lesquelles ont jeté les bases des « quatre principes de Dublin », considérés comme fondamentaux en matière de gestion durable des ressources en eau.
Le représentant du ministère a également mis en lumière les défis actuels auxquels la GIRE entend répondre : « les besoins fondamentaux des populations, l’anticipation des crises, la préservation de la ressource, la participation des acteurs, ou encore le recouvrement des coûts ».
Sur le plan national, il a rappelé que « depuis 2004, le Sénégal s’est engagé dans l’élaboration d’un Plan d’action de gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE) », visant à « contribuer à la réduction de la pauvreté, à l’atteinte des OMD et à une gestion durable des ressources hydriques ». Une nouvelle version du plan, actualisée pour la période 2018-2030, prend désormais en compte « les ODD, la gouvernance participative, la dimension Genre et les changements climatiques ».
L’approche territoriale adoptée est structurée autour de « cinq Unités de Gestion et de Planification (UGP) subdivisées en 28 sous-UGP », avec des documents de planification spécifiques à chaque niveau : SDAGE, Plan de gestion des eaux, et PLGIRE au niveau communal.
La gouvernance se structure aussi localement, avec l’installation progressive d’instances dans chaque territoire de l’eau. « La révision du Code de l’Eau en cours permettra une effectivité de la GIRE dans le pays », a affirmé Baboucar Mboundar NGOM.
Il a rappelé que le Sénégal « assure actuellement la présidence du Conseil des Ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW) » et qu’il est « coorganisateur de la Conférence des Nations unies sur l’Eau en 2026 ».
En conclusion, il a lancé un appel à la mobilisation : « Nous appelons toutes les parties prenantes à une synergie d’actions pour davantage accélérer l’intégration dans le domaine de l’eau, mais aussi et surtout construire un avenir durable pour nos populations, conformément à l’ODD n°6 », relatif à l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement.
« Je vous souhaite un très bon séjour au Sénégal et d’excellents travaux qui, à n’en point douter, seront de haute facture », a-t-il conclu, avant de déclarer ouverts les travaux de la 12e session ordinaire du CTE du CPCS/GIRE/AO.