08 mars - Mme Léna Diop : "C'est une date historique..."

Le 08 mars symbolise la journée internationale des femmes. Egalement appelée journée internationale des droits des femmes, cette date est une occasion pour, bon nombre de pays, de célébrer la gent féminine. Mme Léna LOVETTE DIOP, jeune entrepreneure sénégalaise et Pdg du Groupe « LF EVENTS » et fondatrice de « Léna fashion designer », a tenu à magnifier cette journée et à rendre hommage aux femmes.

Le 08 mars, une date historique…

Décrite comme une femme de l’ombre, elle dit avoir toujours préféré mettre en avant le travail et les réalisations de ses entreprises que de mettre en avant sa personne. « Car pour moi, le social ne rime pas avec visibilité. Cette date du 08 mars est historique dans l’histoire du Sénégal. La révolution de Nder qui a eu lieu le Mardi 07 Mars 1820, grâce à nos braves Linguères du Walo. En plus de la communauté internationale qui a choisi cette date pour célébrer la femme« , s’est réjouie Mme Diop qui souhaite que son nom soit inscrit « dans le cahier de Noblesse de l’histoire de mon pays à l’image des braves femmes de Nder« .

A nos braves Linguères…

« En cette journée du 08 Mars dédiée aux femmes, je voulais les exhorter à ne jamais baisser les bras. Mais aussi de s’inspirer des femmes de Nder telles que la Linguere Fatim Yamar Mbodj qui avait organisé la résistance au 19ème siècle, sans oublier Dieumbeut Mbodj et Ndate yallah qui, à travers leurs geste, ont à la face du monde que la femme est bien l’avenir de l’homme et de la société. Et que seule la femme est capable d’aider à promouvoir une nouvelle démocratie participative et égalitaire« , souligne Léna Lovette Diop.

A l’image de sa mère…

Elle estime que « la femme joue un rôle prépondérant dans la société. A l’image de ma maman qui est particulièrement ‘My Role Model’. Elle m’a appris qu’une femme doit être valeureuse, battante, brave, digne et fidèle à son mari. Et j’en profite pour rendre hommage à mon défunt papa… Une femme doit surtout prôner l’autonomisation financière dans le but de ne dépendre de personne, de dépendre que sur la sueur de son front« .

Inspiration…

En effet, diplômée en Master of Business Administration, elle a créé sa première PME à 20 ans,. Soit un complexe de beauté où elle vendait du prêt à porter, et faisait aussi dans l’esthétique. Une inspiration qui venait, selon elle de sa mère qui, « très tôt, a su imposer l’image de l’Afrique aux USA en organisant des « fashion show ». Et je faisais partie de ses filles top model qui présentaient ses créations. Et après chaque prestation, les habits étaient vendus directement aux invités selon leur choix« .

Et à partir de ce moment, elle a tenu à relever le défi en perpétuant l’œuvre de sa chère mère en créant sa propre marque de vêtements, LFD. « Je me sens plus que bien dans ma peau en évoluant dans la mode qui est avant tout une passion…« , souligne-t-elle.

Bienveillance…

Présidente d’une ONG basée en Alsace, dénommée « Leaders Engagés pour un Nouvel Avenir » (L.E.N.A) et qui a pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, l’action sociale, la solidarité internationale et le développement durable, cette association s’active beaucoup « les actions de bienveillance que nous faisons à l’endroit des populations des couches vulnérables. D’ailleurs, le 01 mars 2020, dès l’annonce de la pandémie, nous avions produit de milliers de masques distribués gratuitement à la population sénégalaise. Nous accompagnons toujours les orphelinats et les groupement de femmes transformatrice des produits locaux pour leur faciliter à développer leurs activités« .

Elle poursuit : « Nous soutenons aussi des daaras afin de leur permettre d’assurer les missions qui leurs sont assignées à l’endroit des enfants. Et il y a un an, nous avons lancé le concept « ZERO DÉFICIENT MENTAL ERRANT’. Et cela, dans le but de conscientiser la société sur la santé mentale et sauver les personnes atteintes de troubles mentaux. Nous avions également lancé le concept MOD Art qui consiste à fédérer les artistes (acteurs culturels, entre autres) pour trouver des solutions afin d’améliorer la culture sénégalaise qui est un levier incontournable dans le processus de développement économique et social de notre pays« .

Conseil…

« Je conseille, ainsi, à la génération future d’entreprendre, toujours entreprendre encore entreprendre. Et c’est la seule issue qui peut changer les choses. Ces jeunes femmes doivent avoir un esprit de leadership et de manager. L’avenir se prépare des maintenant« , conclut-elle.