Après quatre jours d’affrontements meurtriers entre des chercheurs d’or illégaux et les forces de l’ordre dans le district de Mufumbwe, au nord-ouest de la Zambie, le calme est revenu selon la police zambienne. Ces heurts, qui ont débuté jeudi sur un site aurifère appelé Kikonge, ont fait trois morts et cinq blessés. Des incidents similaires impliquant des mines d’or se sont produits dans d’autres pays africains.
D’après la police, le déploiement des forces de l’ordre visait à mettre fin à l’exploitation minière illégale sur le site de Kikonge, récemment le théâtre d’une ruée vers l’or suite à une découverte. Des individus revendiquant la propriété du site auraient sollicité l’intervention policière. La réaction des mineurs illégaux a été violente : ils ont attaqué les policiers avec des armes et tenté d’incendier deux véhicules de police. La police a alors riposté par des tirs de sommation pour disperser la foule, blessant mortellement deux personnes. Quatre policiers ont également été blessés et sont actuellement soignés dans des hôpitaux de Mufumbwe et de Solwezi, la capitale provinciale.
Le ministère zambien de la Défense a confirmé l’envoi de renforts policiers pour rétablir l’ordre. Des responsables de la défense et de la sécurité se rendront également sur place. « La police a dépêché des renforts sur les lieux afin de rétablir l’ordre public », a déclaré Paul Shalala, principal responsable des relations publiques du ministère de la Défense, dans un communiqué. L’exploitation minière non réglementée est en plein essor en Zambie, notamment dans les zones reculées où des concessions non enregistrées sont exploitées pour leurs ressources. La lutte contre l’exploitation minière illégale peut s’avérer dangereuse, comme l’illustrent des événements récents en Afrique du Sud. La semaine dernière, le gouvernement zambien a autorisé le déploiement de personnel de défense et de sécurité dans toutes les zones touchées par l’exploitation minière illégale afin de restaurer l’ordre et la sécurité. Selon Anadolu, « le calme est revenu et la police effectue des patrouilles pour maintenir le calme ».